Comment soutenir l’Ukraine, la Moldavie et la Géorgie dans leur adhésion à l’Union européenne ?
Quelques jours après le déclenchement de la guerre par la Russie, l’Ukraine, la Moldavie et la Géorgie ont chacune soumis une demande officielle d’adhésion à l’UE. Depuis, l’Ukraine et la Moldavie ont obtenu le statut officiel de pays candidats à rejoindre l’Union, tandis que pour la Géorgie, les dirigeants européens ont reconnu sa « perspective européenne », une sorte de prélude à une candidature formelle.
Mais comment ces pays, qui misent sur un avenir européen, peuvent-ils se préparer ? Les membres du CEMR ont adopté une déclaration sur ce sujet lors de leur réunion du Comité politique, le 5 juillet 2022.
S’il est indéniable que les élargissements de 2004, 2007 et 2013 ont mécaniquement conduit l’UE à jouer un rôle plus important dans la politique ukrainienne, géorgienne et moldave, le chemin vers l’adhésion pour ces pays reste long et périlleux.
Dans ce contexte, les gouvernements locaux et régionaux ainsi que leurs associations représentatives peuvent contribuer à les rapprocher de l’UE. Comme le confirme la déclaration, le CEMR « s’engage à défendre une approche holistique du Trio et est prêt à accompagner le processus d’adhésion à l’UE de l’Ukraine, de la Moldavie et de la Géorgie sous un angle local. »
Depuis près de 25 ans, le CEMR, ensuite soutenu par PLATFORMA, apporte un soutien constant aux gouvernements locaux des voisins de l’Est de l’UE. Comme l’explique la déclaration, le réseau du CEMR travaille en continu « à renforcer l’autonomie locale et la capacité institutionnelle et à favoriser les réformes de gouvernance à plusieurs niveaux. »
Pour accompagner les réformes institutionnelles nécessaires et assurer un processus d’intégration durable, les membres du CEMR recommandent « la coopération décentralisée (…) pour garantir un processus d’intégration durable. » Ils précisent que « les échanges entre pairs, les partenariats municipaux, le mentorat, les visites d’études, le jumelage, les séminaires et la formation » sont autant de leviers pour rapprocher ces trois pays de l’Union européenne.
Alors que le CEMR est prêt à « continuer de soutenir ses associations membres en Géorgie, en Moldavie et en Ukraine dans leur contribution au processus d’adhésion à l’UE », espérons que les institutions européennes et les autorités concernées impliqueront pleinement les gouvernements locaux et régionaux dans ce processus en temps utile.
Comme le souligne la Commission européenne, « la réforme de l’administration publique et le processus de décentralisation dans ces trois pays sont des composantes essentielles des critères d’adhésion à l’UE. » L’Europe ne se construit pas de haut en bas. Pour créer une base commune, il est nécessaire de partir du bas.

Conseillère – Partenariat oriental et dialogues géographiques