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Les gouvernements locaux, moteurs de solutions climatiques sur la scène mondiale


Lors de la 29e Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP29) à Bakou, le Conseil des Communes et Régions d’Europe (CCRE) a mis en avant le rôle indispensable des gouvernements locaux et régionaux (GLR) dans l’action climatique mondiale. Par le biais de plaidoyers, de dialogues stratégiques et d’échanges directs avec des ministres, gouverneurs, parlementaires, banques multilatérales de développement et agences onusiennes, le CCRE a consolidé sa position en tant qu’acteur clé pour promouvoir le développement urbain durable et lutter contre le changement climatique.

Les gouvernements locaux et régionaux : une pierre angulaire de l’action climatique

Les GLR occupent une position unique pour relever les défis climatiques. En gérant 68 % des investissements publics liés au climat, ils se trouvent en première ligne des efforts d’adaptation et d’atténuation. Pourtant, ces gouvernements sont souvent exclus des processus de décision internationaux clés. À la COP29, le CCRE a cherché à changer cette dynamique en plaidant pour que les GLR soient pleinement intégrés en tant que partenaires stratégiques dans l’élaboration des politiques climatiques.

Le CCRE a également souligné l’importance d’une gouvernance multiniveau. Cette approche, combinant collaboration locale, régionale et nationale, garantit que les stratégies climatiques soient inclusives et efficaces. À travers plus de 170 événements, le CCRE et la Constituante LGMA ont démontré comment les villes et les régions mettent en œuvre des solutions climatiques innovantes, notamment en matière d’infrastructures durables, de financements verts et d’initiatives pour renforcer la résilience des communautés.

Une délégation du CCRE en action

Les dirigeants politiques du CCRE ont joué un rôle central durant la COP29. Marianne Overton, vice-présidente du CCRE, et Clifford Galea, membre de notre comité des jeunes élus, ont participé à des sessions de haut niveau, mettant en avant le rôle des gouvernements locaux dans la justice climatique et le financement. Moments clés:

  • Panel sur les solutions climatiques multiniveaux et multipartites : Clifford Galea a souligné l’urgence de canaliser des fonds directs vers les gouvernements locaux, déclarant :« Une action climatique efficace commence par donner les moyens à ceux qui sont les plus proches des communautés touchées. »
  • Table ronde sur le financement de l’action climatique urbaine : Marianne Overton a plaidé pour des mécanismes financiers innovants afin de garantir des financements accessibles pour des projets urbains durables et la restauration des écosystèmes.

« Une action climatique efficace commence par donner les moyens à ceux qui sont les plus proches des communautés touchées. »

 Un plaidoyer pour répondre aux pertes et préjudices

L’un des sujets les plus critiques du sommet a été l’établissement d’un cadre efficace pour aborder les pertes et préjudices. Le CCRE, en collaboration avec la Constituante LGMA, a soutenu l’Appel à l’action sur les pertes et préjudices, initié par Cités et Gouvernements Locaux Unis (CGLU). Cette initiative demande une distribution équitable des ressources, une collaboration Nord-Sud et l’inclusion des gouvernements infranationaux dans les mécanismes de financement.

Cet appel met particulièrement l’accent sur les besoins des communautés marginalisées et l’intégration des savoirs locaux dans les stratégies climatiques mondiales. Le soutien du CCRE reflète son engagement à garantir un accès direct au Fonds pour les pertes et préjudices pour les gouvernements locaux, en particulier dans les régions vulnérables.

 Pourquoi les gouvernements locaux et régionaux comptent

L’urgence d’intégrer les GLR dans la gouvernance climatique ne saurait être surestimée. En tant que niveau de gouvernement le plus proche des communautés, ils possèdent les connaissances et les capacités nécessaires pour mettre en œuvre des solutions adaptées aux réalités locales. Cette perspective s’aligne sur la reconnaissance plus large, à la COP29, que l’atteinte des objectifs de l’Accord de Paris nécessite l’implication active de tous les niveaux de gouvernance.

 Vers l’avenir : La COP des villes

Les résultats de la COP29 marquent une avancée significative avec une meilleure reconnaissance du rôle des villes dans le processus de la COP. Cependant, le chemin vers une gouvernance climatique équitable est encore long.

Alors que la COP29 touche à sa fin, l’espoir grandit que les villes joueront un rôle central l’année prochaine à Belem (Brésil). Tous les signaux sont au vert :
« La COP30 doit être la COP des villes, car le climat est au cœur du lien entre les personnes », a déclaré Antonio Da Costa e Silva, conseiller international en chef au ministère brésilien des villes.

Espérons que les dirigeants nationaux aient reçu le message.