La jeunesse compte : Un livret pas à pas pour créer un conseil de jeunes solide
Les conseils de jeunes permettent aux jeunes de mieux comprendre la démocratie et d’y participer activement. Malheureusement, de nombreuses villes n’ont pas une longue tradition en la matière et peuvent même avoir des difficultés à créer et faire fonctionner un conseil de jeunes. C’est pourquoi la Direction norvégienne pour l’enfance, la jeunesse et les affaires familiales (Bufdir) et l’Association des autorités locales et régionales (KS) ont décidé d’organiser ensemble un atelier pour jeunes conseillers et, à partir de celui-ci, de créer une brochure pour un conseil de jeunes « clé en main ».
Les conseils de jeunes de Karasjok, Alta et Hammerfest se sont réunis à l’été 2022 pour en apprendre davantage sur la manière de s’organiser efficacement, de former les nouveaux membres et de participer plus activement à la vie locale.
Les organisateurs ont jugé important de partager leurs expériences afin d’éviter de repartir de zéro. Bufdir a décidé de se concentrer sur la participation des jeunes aux affaires publiques, car celle-ci est inscrite dans les droits de l’enfant et l’article 104 de la Constitution norvégienne.
Ne pas négliger les jeunes
L’atelier a reçu l’approbation du maire adjoint de Karasjok, John Nystad. Il a souligné l’importance d’avoir un conseil de jeunes dans sa municipalité et espère à l’avenir renforcer la coopération avec les jeunes. Selon lui, pour que les souhaits des jeunes se réalisent, les politiciens locaux doivent les soutenir pleinement. L’essentiel est de ne pas négliger les enjeux qui concernent les jeunes.
Lors de l’atelier, les jeunes conseillers ont partagé leurs connaissances et donné des conseils sur la gestion d’un conseil de jeunes. Ils ont recommandé de prendre la parole, de contacter les administrateurs publics, de suivre le calendrier des réunions politiques de leur municipalité et de coopérer avec les politiciens « adultes ».
Ils ont aussi rappelé l’importance de la diversité et de la représentativité dans le recrutement de nouveaux membres. Comme l’a dit M. Nystad, tout le monde a le droit de s’exprimer, et soulever les problèmes avec les autres habitants permet de mieux répondre aux besoins de tous.
On n’arrête jamais d’apprendre
Henriette Alexandra Mielonen, membre du nouveau conseil de jeunes de Karasjok, a exprimé sa satisfaction vis-à-vis de l’atelier : « C’était très instructif ». Elle reconnaît qu’ils ne savaient pas vraiment comment diriger un conseil auparavant, mais que le fait d’avoir rencontré des membres plus expérimentés d’autres conseils les a beaucoup aidés.
« C’est toujours utile de voir comment les autres travaillent », dit-elle. Ce sont les anciens membres du conseil de jeunes d’Alta qui leur ont donné de nombreuses idées. « Nous ne savions pas que nous pouvions contacter les médias si nous n’étions pas satisfaits », ajoute-t-elle.
Mais comme le rappelle Mlle Mielonen, on n’arrête jamais d’apprendre. C’est pourquoi l’Association des autorités locales et régionales (KS) a produit une nouvelle brochure qui résume les enseignements tirés de l’atelier. Elle estime que cette brochure pourra aider d’autres conseils de jeunes et faciliter leur parcours.

Conseillère principal – Gouvernance et relations institutionnelles