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Les collectivités locales et régionales jouent un « rôle vital » dans la préservation de la biodiversité


Des maires, des dirigeants régionaux et des associations de collectivités locales se sont réunis le mercredi 8 septembre lors du Congrès mondial de la nature de l’UICN à Marseille pour réaffirmer le rôle essentiel que jouent les collectivités locales et régionales dans la préservation de la biodiversité. Les participants ont également tiré la sonnette d’alarme face au déclin continu de la biodiversité, soulignant notamment l’interdépendance entre l’environnement et la santé humaine, illustrée de manière frappante par la propagation des maladies zoonotiques transmises des animaux aux humains.

Les sessions ont été organisées par l’Association française du CCRE (AFCCRE), en amont de la Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique (COP15), qui se tiendra le 11 octobre 2021 à Kunming, en Chine. L’événement a réuni des représentants de différents niveaux de gouvernement, dont l’UE, la France, l’Écosse, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et la ville de Marseille. Parmi les réseaux présents figuraient CGLU, ICLEI et Regions4.

Les villes et régions réaffirment leur engagement en faveur de la biodiversité dans la « Déclaration de Marseille »

Lors de la session du matin, les réseaux de collectivités locales et régionales ont adopté une déclaration soulignant « le rôle vital des autorités locales et régionales dans les politiques de protection et de restauration des espèces et des espaces naturels ». En effet, les communes et régions disposent de nombreux leviers puissants pour protéger la biodiversité : suivi environnemental, aménagement du territoire, gestion des espaces urbains et naturels, transports, gestion de l’eau, et coopération décentralisée avec d’autres collectivités.

Ronan Dantec, sénateur français, conseiller municipal de Nantes et porte-parole du CCRE pour le climat, a déclaré :

« Sans la mobilisation des élus locaux et régionaux, il est évident que nous n’atteindrons aucun des objectifs de reconquête de la biodiversité, qui dépend énormément de l’action que nous menons localement. »

La Déclaration reconnaît également l’importance de la biodiversité pour la santé humaine et la durabilité, et appelle à l’adoption d’objectifs ambitieux en matière de zones protégées (30 % des territoires). La session a également souligné les défis liés à la coopération décentralisée et à la recherche de financements.

Des actions portées localement pour impliquer les citoyens

Lors de l’événement, Marianne Overton, conseillère du comté du Lincolnshire et porte-parole du CCRE pour l’environnement, a présenté plusieurs façons dont les collectivités locales peuvent contribuer à la biodiversité tout en impliquant les citoyens.

Depuis les confinements liés au coronavirus, l’intérêt des citoyens pour les espaces verts s’est nettement accru. Parmi d’innombrables initiatives locales, le district de Forest of Dean, au Royaume-Uni, a récemment publié un guide destiné aux professionnels du bâtiment et aux particuliers, pour les accompagner dans leurs projets de logement à zéro émission nette de carbone.

Mme Overton a observé que « de nombreuses actions efficaces ont déjà été menées au niveau des villes, mais une approche coordonnée et globale reste un défi ». C’est pourquoi la Commission européenne a lancé le Green City Accord, une initiative encourageant l’échange d’expériences entre les villes engagées dans la transition écologique.

Coopération décentralisée : l’action internationale des collectivités pour la biodiversité

L’après-midi, PLATFORMA et l’AFCCRE ont organisé une session sur le rôle de la coopération décentralisée dans la protection de la biodiversité. Des représentants locaux, régionaux et européens ont débattu sur la manière dont les collectivités mènent des actions internationales dans ce domaine, notamment en partageant leur expertise sur les causes de l’érosion de la biodiversité et les bonnes pratiques pour trouver des solutions fondées sur la nature.