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Les leaders locaux se rassemblent pour un agenda politique chargé


Les leaders locaux européens se sont réunis vendredi 18 juin pour faire le point sur les activités du CEMR et orienter son travail politique. L’ordre du jour était bien rempli, avec des discussions sur une grande variété de sujets.

L’organe décisionnel suprême du CEMR a abordé l’action sur la migration et l’intégration et adopté des positions sur le développement rural et le 8e Plan d’Action pour l’environnement de la Commission européenne. Les élus ont également discuté de l’évolution des droits de l’homme, de l’égalité des sexes et de la démocratie locale en Europe, culminant par l’adoption d’une déclaration en soutien aux municipalités signant la Charte pour l’Égalité, indépendamment de la situation nationale.

Les leaders ont également discuté de la participation du CEMR à la Conférence sur l’Avenir de l’Europe – un grand événement sur la réforme de l’Union européenne – en collaboration avec le Mouvement Européen International (EMI). Cela impliquerait notamment l’organisation de dialogues citoyens locaux, avec plusieurs membres du CEMR ayant exprimé leur intérêt pour organiser de tels événements.

La prochaine réunion du Comité politique est prévue pour janvier 2022.

L’impact du COVID-19 sur les activités culturelles locales

La réunion a débuté par deux débats simultanés lors des sessions en petits groupes, l’un sur l’impact du COVID-19 sur les activités culturelles locales, et l’autre sur notre vision à long terme du développement rural.

Les leaders locaux et les experts en politique culturelle ont discuté de l’état du secteur culturel, qui a été dévasté par la pandémie de COVID-19. Catherine Magnant, directrice adjointe à la Direction générale de l’Éducation, de la Jeunesse, du Sport et de la Culture de la Commission européenne, a fourni un aperçu du secteur et des mesures de soutien de l’UE.

Le secteur culturel représente 4 % du PIB de l’UE et emploie 8 millions de personnes, mais de nombreuses institutions ont vu leurs revenus s’effondrer en raison de la chute de la fréquentation. Les cinémas, musées et salles de concert ont tous connu des pertes de revenus de 70 à 80 %.

« C’est une tragédie personnelle pour les artistes et un problème pour l’économie, surtout en période de pandémie où la culture est essentielle pour notre santé mentale et notre bien-être, » a déclaré Magnant. « Il est donc très important que nous essayions de soutenir la reprise de ce secteur. »

L’UE a pris un certain nombre de mesures pour soutenir cette industrie, notamment la flexibilisation des contrats de travail. Le financement a été accru avec le programme Creative Europe, dont le budget est augmenté de 60 % (atteignant désormais 2,44 milliards d’euros pour la période 2021-2027), et des fonds culturels ont également été alloués dans d’autres programmes européens.

Le modérateur de la session, Flo Clucas (conseillère à Cheltenham, Royaume-Uni), et les participants ont tous convenu que le secteur culturel représente bien plus qu’une simple industrie économique, c’est aussi un moyen de valoriser le patrimoine de chaque territoire et de rassembler les gens, à un moment où la pandémie a fortement isolé les individus.

Vision à long terme sur le développement rural

En préparation de la publication de la vision à long terme de la Commission européenne pour les zones rurales, les dirigeants locaux et régionaux ont discuté de l’impact du COVID-19 sur les zones rurales et éloignées. Bien que ces zones aient été initialement épargnées par la pandémie, elles étaient souvent moins préparées pour faire face à la maladie en raison du manque comparatif d’infrastructures et de services de santé. En même temps, la numérisation rapide de la vie quotidienne pourrait offrir de nouvelles opportunités pour la campagne.

Carola Gunnarsson, maire de Sala, a décrit comment la crise COVID et le télétravail ont modifié la situation des zones rurales en Suède. De nombreuses personnes ont quitté la capitale Stockholm, un développement nouveau, grâce au télétravail. Elles se sont installées à la campagne pour profiter du coût de la vie plus bas, du contact avec la nature et d’une meilleure qualité de vie. Cela offre de nouvelles opportunités pour revitaliser les zones rurales en tirant parti de leurs atouts.

Carlos Martínez Mínguez, maire de Soria et vice-président du CEMR, a souligné l’importance de garantir l’égalité des chances et l’accès équitable aux services publics, notamment par le biais d’investissements publics. Le plan de relance et de résilience de l’Europe représente une opportunité à ne pas manquer, car l’inaction dans ce domaine a entraîné une aliénation publique, manifestée par une montée de l’euroscepticisme. Il a proposé un modèle de gouvernance renouvelé dans lequel les gouvernements locaux et régionaux assument davantage de responsabilités dans ces politiques et ont plus d’influence parmi les acteurs nationaux et internationaux.

De nombreux membres du Comité politique ont rejoint le débat pour partager des défis similaires et éclairer les spécificités des zones rurales et des liens urbains-ruraux dans chaque pays. La plupart des interventions ont mentionné l’accès à une bande passante de qualité et les opportunités de mobilité comme des enjeux clés, en soulignant également le rôle majeur des réseaux de routes et de trains à grande vitesse, tant nationaux qu’européens, dans la structuration des territoires. Ces questions seront au cœur de la session organisée par le CEMR lors de la Semaine Européenne des Villes et des Régions.

Pour plus d’informations sur ce sujet, consultez la vision à long terme du CEMR pour les zones rurales : « Rendre ‘personne laissé pour compte’ une réalité. »