Pourquoi c’est important pour les gouvernements locaux et régionaux (GLR) et ce qu’il faut surveiller prochainement
Des nouveaux objectifs climatiques aux réglementations actualisées sur les déchets, l’Union européenne met en place des politiques qui façonneront l’avenir des villes et des municipalités. Si ces décisions peuvent sembler éloignées du quotidien, elles ont un impact direct sur les gouvernements locaux – influençant les factures d’énergie, les transports publics, la gestion de l’eau et la collecte des déchets.
Les autorités locales et régionales sont en première ligne de la transition écologique. Ce sont elles qui transforment les politiques européennes en projets concrets : rénovation énergétique des bâtiments, modernisation des transports publics et garantie d’un air et d’une eau propres pour les citoyens. Mais face aux nombreuses initiatives européennes en préparation, quels sont les points d’attention pour les gouvernements locaux dans les mois à venir ?
1. Climat et énergie : de nouveaux objectifs aux impacts locaux
La Boussole de la compétitivité de la Commission européenne définit les principales mesures climatiques et énergétiques pour 2025, notamment une révision de la loi climat et un Pacte pour une industrie propre. Ces mesures influenceront les prix de l’énergie, les projets d’énergies renouvelables locales et le financement des infrastructures vertes.
Par ailleurs, l’UE s’attaque à la précarité énergétique avec des plans visant à mieux protéger les ménages vulnérables face à la hausse des coûts. Les gouvernements locaux, souvent en charge des logements sociaux et des programmes d’énergie communautaire, devront se préparer à ces évolutions.
2. Eau et déchets : des règles plus strictes, des responsabilités accrues
La gestion de l’eau devient une priorité pour l’UE, avec la Stratégie pour la résilience de l’eau du Parlement européen qui encourage une action renforcée contre la pollution, pour l’efficacité et l’adaptation au climat. Cela signifie que les villes devront investir dans de meilleures infrastructures pour sécuriser l’approvisionnement en eau et prévenir les inondations.
En parallèle, la révision de la Directive sur le traitement des eaux urbaines résiduaires introduit des normes de qualité de l’eau plus strictes et renforce l’application du principe du pollueur-payeur, garantissant que les industries – et non les contribuables – assument les coûts du traitement des eaux usées.
Concernant les déchets, les nouvelles règles européennes sur les emballages en vigueur ce mois-ci obligeront les villes à adapter leurs programmes de collecte pour respecter des normes plus élevées. De plus, les nouvelles règles de responsabilité élargie des producteurs (REP) pour les textiles imposeront aux entreprises de mieux gérer les déchets qu’elles produisent, allégeant ainsi une partie du fardeau des services de gestion des déchets municipaux.
3. Mobilité : des changements pour les transports publics et l’aménagement urbain
Le Plan d’investissement pour des transports durables et le Plan pour le rail à grande vitesse de l’UE influenceront les stratégies de mobilité urbaine. Pendant ce temps, le CCRE veille à ce que les gouvernements locaux aient une voix au sein du Groupe d’experts de l’UE sur la mobilité urbaine, notamment sur des sujets comme l’accès des entreprises aux centres-villes et le développement des infrastructures cyclables.
4. Financements verts : comment les villes peuvent accéder à plus de fonds européens
L’un des plus grands défis pour les gouvernements locaux dans la transition écologique est le financement. Le nouveau Groupe de projet de la Commission européenne sur le logement abordable se concentrera sur la mobilisation de fonds pour les rénovations énergétiques, notamment via le Fonds social pour le climat.
Et ensuite ? Restez informés et engagez-vous
Avec l’évolution constante des politiques européennes, les gouvernements locaux doivent anticiper ces changements. Les prochains mois seront déterminants pour la mise en œuvre de ces mesures et leur impact sur les villes et régions européennes.
Vous voulez en savoir plus sur l’action du CCRE pour défendre les intérêts des gouvernements locaux et régionaux dans la transition verte ?
Contactez Axelle Griffon (axelle.griffon@ccre-cemr.org) et Edoardo Bodo (edoardo.bodo@ccre-cemr.org).

Conseillère – Environnement et mobilité