Ecoute, échange, débats étaient les maîtres-mots de la première édition de retraite du CCRE« Nous devons abolir le monopole des États sur l'intégration européenne. » Ce sont les termes quelque peu provocateurs employés par le professeur de politique européenne de l'université d'Oxford, Jan Zielonka, lors d'un débat visant à planter le décor de la première journée de retraite du CCRE, le 26 septembre, à Bruxelles.
rnEt le professeur de préciser : « Même si les villes et les régions peuvent être consultées, elles ne participent pas directement à la prise de décision. Il est temps d'en discuter. » Ces propos sont en substance le reflet de son livre Contre-révolution: l'Europe libérale en retraite, rédigé afin d'alimenter les discussions sur l'avenir de l'Europe.
rnLe deuxième orateur invité était le secrétaire général des Consultations citoyennes sur l’Europe, Ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères, Arnaud Magnier. « Les citoyens attendent des collectivités qu’elles soient le relais entre l’Union européenne et la population », a-t-il réagi. « Pour beaucoup, le niveau local est plus pertinent que le niveau national. » Autre constat : l'inquiétude de la population face à la mondialisation se traduit par une demande d'Europe. « Il y a une forte demande d'une Europe qui protège des dégâts de la mondialisation ». Le compte rendu de ces consultations sera examiné lors du Conseil européen en décembre 2018.
rnÀ la lumière de ces analyses, une autre question a été soulevée : quelles sont pour les villes, les régions et leurs associations représentatives les priorités pour les prochaines années ? Cette réflexion a pu compter sur la participation des associations membres du CCRE, mais également de représentants des institutions de l'UE, d’organisations internationales telles que l'OCDE et Transparency International, mais aussi de partenaires tels que la FSESP ou ICLEI. Parmi les priorités énoncées ont figuré l'avenir de la politique de cohésion, la « localisation » des Objectifs de développement durable et la transition vers le numérique.
rnLes discussions ont ensuite été rythmées par l'organisation de tables rondes thématiques visant à co-créer le programme de travail du CCRE et de ses associations pour 2019. Les participants se sont d'abord concentrés sur des défis européens, tels que la citoyenneté européenne, le Brexit, la politique de cohésion et l'innovation, pour ensuite aborder les défis mondiaux, dont le changement climatique, la coopération, la migration et les Objectifs de développement durable (ODD).
rnLa retraite du CCRE avait pour ambition de véritablement incarner l'esprit de nos deux principaux piliers : influer sur les politiques européennes dans tous les domaines affectant les municipalités et les régions, et constituer un forum de débat entre les collectivités territoriales via leurs associations nationales.
rnElle était également l'occasion de présenter les différents projets auxquels le CCRE et ses associations participent. Citons notamment les Dialogues locaux sur la politique de cohésion, la Convention des maires en Europe et en Afrique subsaharienne, le Référentiel pour les villes territoires durables (RFSC), la Localisation du semestre européen, et le partenariat stratégique de PLATFORMA.
rnEnfin, la retraite a été l’occasion pour le secrétaire général du CCRE, Frédéric Vallier, de présenter la stratégie ENGAGE !, une vision comportant des objectifs stratégiques devant être utilisés à l'horizon 2020.
La retraite du CCRE en images
rnVous trouverez toutes les photos prises lors de la retraite sur le compte Flickr du CCRE. Découvrez également les échanges qui ont eu lieu sur les réseaux sociaux, via le hashtag #CEMRmeets.
Climate, Sustainable Finance Officer