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La présidente du CCRE répond aux questions de l’Agence Europe sur un agenda urbain pour l’UE et le principe de gouvernanceLa présidente du CCRE, Annemarie Jorritsma, a confié à Agence Europe ses préoccupations principales en matière de politique de cohésion. Celles-ci ont également été rapportées auprès du Commissaire en charge de la Politique Régionale, Johannes Hahn, et le président de la Commission européenne, José Durão Barroso, lors de leur rencontre. Le respect du principe de gouvernance et l’agenda urbain méritent plus d’attention estime-t-elle. 

Estimez-vous que le principe de multi gouvernance, acquis lors de la réforme de la politique de cohésion, est bien respecté pour élaborer les accords de partenariat ? 
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rnNous avons réalisés une enquête sur l’implication des autorités régionales et locales dans la préparation des accords de partenariat, dans laquelle on voit une attitude diverse des gouvernements nationaux pour les impliquer. Cela va de l’implication dès le début du processus en tant que partenaire principal, avec la co-signature du partenariat au Danemark, jusqu’à l’implication en tant que parties prenantes qui ne peut donner qu’une contribution a la dernière version provisoire du texte, comme en Belgique, avec tous les degrés entre autre. Je pense là la Commission peut vraiment jouer un rôle dans la mise en œuvre de la multigouvernance : vérifiez s’il vous plait que cela soit fait correctement, il y a une marge d’amélioration dans bien des états. Cela devrait être une bonne discussion pour la prochaine commissaire avec les représentants nationaux. J’en aussi fait part à MM. Barroso et Hahn. 

Craignez-vous que les programmes financés par les fonds structurels soient mis en route trop tard? 

rnLe nouveau programme de cohésion 2014-2020 a débuté cette année en janvier mais à cause des négociations prolongées sur le budget et le nouveau processus d’approbation de l’accord de partenariat, les programmes ne débuteront pas avant le 1er janvier 2015.  Donc nous perdons encore un an, comme lors  de la période de programmation précédente en 2007-2013. Le commissaire Hahn nous a dit que la Commission européenne discute déjà de la façon de s’y prendre après 2020, et empêcher que cela se reproduise lors de la prochaine période. Nous prierons certainement Mme Creţu d’en faire autant. 

Que recommandez-vous d’ailleurs à la future commissaire au développement régional en termes de priorités ?

rnUne chose qui est urgente désormais est l’agenda urbain. Le commissaire Hahn a fait beaucoup de travail préparatoire. Nous savons tous que les villes et les régions urbaines sont aujourd’hui un moteur de croissance et d’emploi, mais que cela va de paire avec des défis tels que le changement climatique ou le chômage.  C’est donc étrange que cet agenda urbain ne soit pas encore prêt. Nous regrettons fortement que M. Juncker n’ait pas inclus l’agenda  urbain dans les termes de références pour Mme Creţu en tant que commissaire, et nous espérons que le Parlement européen ajoutera cette tâche importante à son portefeuille. Nous pensons vraiment que cette dimension urbaine devrait être mieux incorporée au niveau européen. Nous savons tous que sans l’assistance des zones urbaines, tous ces problèmes ne pourront pas être résolus. 

rnPropos recueillis par Marie Pauline Desset
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