3 raisons pour lesquelles sa mise en œuvre est essentielle pour une meilleure législation européenneL’adoption de l’Agenda Urbain pour l’UE va être d’une grande aide aux villes et régions qui font face aux défis urbains actuels, tels les migrations, le logement ou la pauvreté urbaine. Comment ? En apportant une plus grande cohérence dans les politiques de l’UE qui concernent les espaces urbains, notamment en assurant une dimension urbaine aux politiques de l’UE et en les impliquant dans la préparation de la législation européenne. Toutefois, sans le soutien des institutions européennes et des Etats membres pour garantir sa continuité, l’Agenda Urbain ne restera qu’une déclaration politique.
rnVoilà le message que le CCRE a adressé pendant la réunion des ministres de l’UE chargés des questions urbaines où ils ont adopté le Pacte d’Amsterdam, le 30 mai. A cette occasion, le CCRE a mis en avant trois raisons pour lesquelles les Etats membres et les institutions européennes doivent garantir sa mise en œuvre au-delà de la présidence néerlandaise du Conseil de l’UE.
Pour garantir une meilleure législation européenne
rnEnviron 70% de la population de l’UE vit dans des zones urbaines, où la majorité de la législation européenne est mise en œuvre, par exemple, au niveau de la qualité de l’air, l’efficacité énergétique ou les aides d’Etat.
rnSi il est mis en œuvre, l’Agenda Urbain assurera un meilleur accès aux financements de l’UE pour les collectivités. Il assurera également contribution des collectivités dans le façonnement de la législation européenne ; par exemple, en évaluant systématiquement l’impact des politiques de l’UE dans nos territoires, afin d’assurer que la perspective locale se reflète dans les politiques de l’UE. Parlant au nom du CCRE, le Conseiller de Malmö (Suède) et porte-parole du CCRE pour les affaires urbaines, Ilmar Reepalu, a déclaré : « Voici un lien clair avec le paquet « Mieux légiférer » de la Commission européenne, qui poursuit l’objectif d’améliorer la législation européenne. »
Pour réellement refléter la diversité de l’Europe au niveau local
rnL’UE est composée de 92 261 collectivités, 913 provinces et cantons et 349 régions. Malgré tant de diversité, dans de nombreux cas, « les grandes villes peuvent déjà avoir les capacités pour accéder à l’information, investir du temps pour essayer de façonner des politiques et accéder aux financements de l’UE ; tandis que les collectivités un peu moins grandes manquent souvent des ressources pour s’impliquer, » a précisé Ilmar Reepalu. Voilà pourquoi le fait d’inclure tout type de gouvernement local, des petites aux grandes collectivités, dans l’Agenda Urbain, représente un vrai pas en avant pour l’UE afin de refléter la diversité qui existe sur le terrain.
Le modèle de gouvernance multiniveaux européen doit être encouragé à l’étranger
rnL’Agenda Urbain, comme il a été adopté par les ministres des affaires urbaines de l’UE, représente ce que promeut le CCRE depuis plusieurs années : le concept de gouvernance multiniveaux . « En tant que Président du Conseil des Communes et Régions d’Europe, je suis fier d’avoir contribué à mettre en place ce nouveau modèle de gouvernance en partenariat pour lequel nous avons lutté », a déclaré le Président du CCRE et Maire de Santander, Iñigo de la Serna, dans un message adressé lors du lancement de l’agenda urbain.
rnConcernant les négociations en cours sur le développement urbain durable mondial, le Président du CCRE a déclaré : « Les Nations Unions débattent en ce moment d’un agenda urbain mondial similaire : Habitat III. C’est pourquoi le CCRE appelle aux Etats membres à utiliser le même système de gouvernance en partenariat pendant les négociations internationales ». Le CCRE croit que si l’UE prend la gouvernance multiniveaux au sérieux, elle devrait encourager ses Etats membres à inclure des représentants des villes et des régions dans leurs délégations aux négociations d’UN Habitat.
Climate, Sustainable Finance Officer