« Nous devons repenser l’Europe » déclarent les participants à l’unisson lors du Congrès du CCREDes appels à la refonte du projet européen ont dominé la session plénière de clôture du Congrès du CCRE 2016 à Nicosie, les participants suggérant qu’une nouvelle manière de faire de la politique locale et européenne relancerait un désir pour une Europe qui « s’est asséchée ».
rnLors de son allocution, l’adjointe au maire de Nicosie, Eleni Loucaidou, a remercié les délégués pour leur participation, les appelant à protéger « notre manière de vivre qui est en danger, à se tenir comme un seul homme, à renforcer notre solidarité, et à apporter des solutions concrètes ».
rnLe secrétaire général du CCRE, Frédéric Vallier, a présenté le nouveau projet de Livre bleu du CCRE : un recueil de propositions des villes et régions pour réinventer une Europe qui sera à même de faire face aux défis actuels, parmi lesquels la radicalisation, le chômage, les problèmes environnementaux ou l’égalité des genres, pour n’en citer que quelques-uns. « En 1945, qui aurait cru à un projet européen ? Ne sous-estimons pas nos capacités à réinventer l’Europe. »
rnEgalement présent lors de la session de clôture, le maire de Fontainebleau et coordinateur de l’Europe 2030 en débat, Frédéric Valletoux, a appelé à « une nouvelle manière de faire de la politique locale et européenne ». De son côté, le Président de Pouvoirs locaux et régionaux du Conseil de l’Europe, Jean-Claude Frécon, a souligné « au renouvellement des politiques, des acteurs de la vie publique et de l’espérance. »
rnLes maires doivent contribuer à l’avenir de l’Europe, rappelle le député européen, Jan Olbrycht, tout en soulignant que celle-ci pourrait avoir un visage complètement différent dans quelques mois suite au référendum sur le Brexit. Tout en reconnaissant que la proximité avec les citoyens va de pair avec une plus grande responsabilité des gouvernements locaux, il n’a pas hésité à déclarer que de plus en plus de maires et de citoyens sont anti-européens. Il a également suggéré aux « élus locaux et régionaux de repenser l’Europe, parce que toutes les décisions prises à ce niveau sont mises en œuvre par les villes et régions ».
rnAprès trois journées de débats intenses, les panélistes ont discuté des défis qui ne sont pas propres qu’à l’Europe, et qui transcendent les continents et les frontières. Le maire de Johannesburg, Mpho Parks Tau, a indiqué que « la gouvernance n’est pas quelque chose de statique… elle nécessite de l’adaptation à un environnement changeant. Nous ne devons jamais dire que nous maitrisons pleinement l’art de a gouvernance ». Il a poursuivi ses propos en soulignant que « les gouvernements locaux doivent dépasser les frontières et se renforcer grâce aux réseaux de collectivités territoriales » pour faire émerger des solutions aux problèmes qui nous sont communs.
rnEnfin, le secrétaire général du réseau d’associations des gouvernements locaux de l’Europe du sud-est (NALAS), Kelmend Zajazi, a rappelé qu’en temps de crise suite à l’effondrement de l’Union soviétique, « l’attitude des Etats a consisté à fermer et centraliser ». Malgré le fait qu’en Europe du sud-est, la plupart des défis prennent de proportions hors normes, avec une gouvernance efficace en déclin et une confiance des citoyens détériorées, « les citoyens n’ont pas perdu l’espoir » et une « union fédérale peut sauver l’Europe ».
Climate, Sustainable Finance Officer