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Un nouveau cadre européen pour les villes durables européennes« Créer le dialogue et arriver à une approche intégrée du
rndéveloppement durable »

Qu’est-ce que le nouveau cadre RFSC ? Qu’est-ce qu’il apporte de concret, comment permet-il d’aider les villes européennes en termes de développement durable ? Pour répondre à ces questions, Delphine Gaudart, Chargée de mission RFSC (le cadre de référence pour des villes durables) au sein du Ministère français du Logement et de l'Habitat durable, a accordé un entretien à Cities Today. Cet entretien a eu lieu après le lancement de la dernière version du RFSC au congrès du CCRE à Nicosie (Chypre).

Quels sont les objectifs du nouveau cadre ?

rnLe RFSC (cadre de référence pour des villes durables européennes) est un outil web qui aide les villes à atteindre leurs objectifs de durabilité urbain d’une façon intégrée. Il permet aux villes de mettre leurs projets sur internet de faire partie d’une communauté d’utilisateurs. Ils peuvent s’enregistrer et travailler pour eux-mêmes avec le RFSC.

Qu’est-ce qui est nouveau dans cette version ?

rnLe RFSC est une initiative intergouvernementale qui a le soutien des institutions européennes et du CCRE. Maintenant, le grand changement avec cette version, c’est qu’elle est plus explicite et simple, car les versions précédentes étaient un peu plus compliquées et n’étaient pas accessibles à toutes les parties prenantes. C’est pour les villes mais toutes les parties prenantes peuvent s’enregistrer.

Quel intérêt les villes ont-elles manifesté ?

rnDans la version précédente, nous avions environ 300 sortes d’utilisateurs différents, donc des visiteurs, et environ 100 villes qui utilisaient le RFSC. Nous espérons arriver à ce que plus de villes l’utilisent. Toutes sortes de villes l’utilisaient, mais les plus intéressées sont les villes de tailles moyennes. Les grandes villes ont souvent déjà leurs propres outils qu’elles ont développés elles-mêmes, car elles en ont les ressources et l’expertise. Les villes de taille moyenne n’ont souvent ni les ressources ni le temps nécessaires, c’est pourquoi nous voulions rendre l’outil web très facile et accessible.

Est-il seulement pour l’étape de pré-planification ou peut-il être utilisé dans les étapes suivantes ?

rnJe dirais les deux, car vous pouvez vous arrêter tout au début de la première étape quand vous devez réfléchir au profil de votre projet. Ça peut aussi servir aux projets finis qui doivent être mesurés et évalués à l’aide d’indicateurs.

En quoi ce cadre est-il différent des autres ?

rnD’autres outils existent, mais ils se concentrent uniquement sur les indicateurs. Il y a aussi des chartes, mais il n’y a pas d’outil complet, permettant une auto-évaluation et comptant une base de données d’indicateurs pouvant être utilisés par les villes pour toutes les questions de durabilités.

rnL’objectif n’est pas d’arriver à un classement des villes. Notre but est que les villes entrent l’information par elles-mêmes. C’est un outil de « bench learning », et non de benchmarking. Cela étant dit, nous savons qu’il est difficile pour les villes si elles ne réussissent pas à atteindre leurs objectifs car cela montrera l’écart qui existe entre les ambitions et les actions réellement prises.

rnNous comprenons que certaines villes ne seront pas confortables avec le fait de montrer à tous les utilisateurs dans la communauté qu’elles ont de grandes ambitions mais qu’elles manquent d’actions. Toutefois, nous croyons que cela n’est pas but, c’est une façon de créer le dialogue et d’arriver à une approche intégrée du développement durable.
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