Nouvelles directives pour combattre la violence sur le lieu de travail
Employés, travailleurs et syndicats disposent désormais de directives (1) concrètes pour identifier et combattre la violence de tiers et le harcèlement au travail dans plusieurs secteurs des services,.à la suite de l'adoption de ces directives par huit organisations européennes de partenaires sociaux (2) le 30 septembre 2010.
Les directives adoptées, qui seront mises en œuvre en 2011, viseront également à augmenter la sensibilisation et la compréhension des employés, des travailleurs, de leurs représentants et des autorités publiques (par exemple les agences pour la santé et la sécurité, la police, etc.) sur la question de la violence de tiers. Ces directives multisectorielles devraient aider à coordonner les efforts des partenaires sociaux dans la prévention et la gestion des problèmes de harcèlement ou de violence de tiers et à diminuer les impacts que cela engendre sur la santé, le bien-être et la productivité des employés.
En effet, dans l'Union européenne environ un travailleur sur dix a déjà déclaré avoir été victime de violence, d'intimidation ou de harcèlement sur son lieu de travail. La violence de tiers découlant de l'action de clients ou patients est plus commune que la violence exercée par des collègues de travail (3). De tels incidents portent non seulement atteinte à la santé et à la dignité des individus sur leur lieu de travail mais ils ont également des conséquences économiques concrètes en termes d'absentéisme, de baisse de morale et de rotation du personnel.
Ces directives sont les conclusions d'un processus engagé depuis deux ans, et soutenu par la Commission européenne, visant à faire la lumière sur les différents problèmes par le biais de la recherche, par l'organisation d'ateliers et par l'échange de bonnes pratiques (4). Ces directives complètent également l'accord-cadre multisectoriel sur le harcèlement et la violence au travail adopté en 2007 (5).
FSESP, UNI Europa, ETUCE, HOSPEEM, CCRE, EFEE, EuroCommerce et CoESS vont désormais coopérer en vue de la mise en œuvre des directives dans un certain nombre de pays tout au long de l'année 2011.
Notes
(2) Le Conseil des Communes et Régions d'Europe (CCRE), la Confédération Européenne des Services de Sécurité (CoESS), la Fédération européenne des employeurs du secteur de l'éducation (EFEE), EuroCommerce, la Fédération syndicale européenne des services publics (FSESP), le Comité syndical européen de l'éducation (ETUCE), l'Association européenne des employeurs hospitaliers (HOSPEEM) and UNI Europa.
(3) Voir l'étude menée en 2005 par la Fondation pour l'amélioration des conditions de vie et de travail dans le cadre de l'étude européenne sur les conditions de travail.
(4) Voir le rapport d'EPSU et d'UNI Europa sur la violence de tiers http://www.epsu.org/a/5866.
(5) En avril 2007, les partenaires sociaux multisectoriels européens, BusinessEurope, la CES, le CEEP et l'UEAPME sont parvenus à un accord-cadre autonome sur la question de la violence et du harcèlement sur le lieu de travail. Dans son introduction, l'accord fait référence à la violence de tiers mais ne propose aucune mesure spécifique pour la combattre et laisse aux Etats membres le soin de faire figurer cette question dans leur stratégie nationale de mise en œuvre.
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Climate, Sustainable Finance Officer