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Valéry Giscard d’Estaing, une vie au service de l’Europe et de la démocratie localeC’est avec une grande tristesse que nous apprenons la mort de Valéry Giscard d’Estaing, l’ancien président de la République française et président émérite du CCRE, à l’âge de 94 ans.
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rn« Valéry Giscard d’Estaing a marqué sa présidence au Conseil des Communes et Régions d’Europe par son engagement pour la reconnaissance des pouvoirs locaux et régionaux en tant que partie prenante de la gouvernance » a déclaré Stefano Bonaccini, président du CCRE et de la Région Emilie-Romagne.
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Un destin européen
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rnPendant tout sa carrière politique, Valéry Giscard d’Estaing a milité pour l’unité de l’Europe. Par son vécu, il savait combien c’était essentiel d’éviter les conflits héréditaires du Vieux Continent. Né à Coblence en 1926, alors sous occupation militaire française, il rejoigna la Résistance lors de la Seconde Guerre mondiale et lutta au sein des Forces françaises libres, ce pour quoi il sera décoré de la croix de guerre.
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rnDès son élection à l’Élysée en 1974, le mandat de Valéry Giscard d’Estaing se distinga par son action pro-européenne, ravivant le moteur franco-allemand à travers une chaleureuse complicité avec le chancelier allemand Helmut Schmit.

rnSon septennat verra l’émergence du Conseil européen – ses sommets des chefs d’État et de gouvernements – ainsi que les premières élections directes du Parlement européen et la création du Système monétaire européen qui lia les monnaies nationales et prépara la voie pour la création de l’euro en tant que monnaie unique.
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rnAprès la fin de son mandat en 1981, Valéry Giscard d’Estaing a continué inlassablement son action européenne et la défense de la démocratie locale.
rnEn effet, il était sensible ont problèmes locaux de part son expérience en tant que maire de Chamalières, ville de 17 000 habitants située près de Clermont-Ferrand, entre 1967 et 1974. Plus tard, il conjuguera le militantisme local et européen en tant que président du CCRE de 1997 à 2004.
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La protection de la démocratie locale

rnSa présidence du CCRE corresponda avec une période particulièrement intense pour la construction européenne. En 2001, Valéry Giscard d’Estaing fut nommé président de la Convention sur le future de l’Europe, qui élaborera l’infortuné projet Traité constitutionnel européen. Toutefois, de nombreuses articles de ce texte seront repris dans le Traité de Lisbonne, qui aujourd’hui encore est la loi fondamental en vigueur de l’Union européenne.

rnLa Convention a inclus de nombreuses clauses favorisant la démocratie locale dans le projet de Traité constitutionnel. « On doit à Valéry Giscard d’Estaing notamment l’article 4(2) du Traité de Lisbonne protégeant l'autonomie locale, qu’il avait inscrit dans le projet de constitution alors qu’il présidait la Convention sur l’avenir de l’Europe » ajoute le président Bonaccini.
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rnLe Traité constitutionnel a reconnu les pouvoirs locaux et régionaux en tant que parties intégrales des identités nationales. Il a également étendue la notion de subsidiarité au niveaux local et régional, les décisions politiques devant être prises autant que possible au niveau le plus proche des citoyens.

rnLe texte par ailleurs oblige la Commission européenne de consulter les collectivités territoriales, d’estimer l’impact budgétaire des ses initiatives sur eux et créer la cohésion territoriale en tant que compétence partagée de l’Union. Ces innovations ont toutes été incluses dans le Traité de Lisbonne.
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rnAu soir de sa vie, Valéry Giscard d’Estaing a gardé le titre de président émérite du CCRE et a continué de participer à nos événements. Lors d’une interview vidéo enregistrée à Maastricht, il exhorta ses auditeurs à avoir confiance dans le futur de l’Europe. Il garda la foi dans le projet européen jusqu’à ses derniers jours et plaida pour action vigoureuse, invitant la jeunesse européenne à « prendre le pouvoir ! ».