Les Etats Membres approuvent les nouveaux agendas européens pour le développement territorial et urbainLe territoire compte ! C'est le message que les ministres nationaux ont envoyé cette semaine avec l'adoption de l'Agenda territorial 2030 et de la nouvelle Charte de Leipzig sur la ville durable, lors des réunions ministérielles du 30 novembre au 1er décembre.
rnLe Président de l'Emilie-Romagne et du CCRE, Stefano Bonaccini, et la Conseillère de la Région de Toscane et porte-parole du CCRE pour le développement territorial, Ilaria Bugetti, ont fait entendre la voix des collectivités locales aux côtés du Commissaire européen de la politique de cohésion et aux réformes, Elisa Ferreira, et du Président de la Commission REGI du Parlement européen, Younous Omarjee.
rn« C'est une bonne nouvelle de voir les ministres affirmer leur volonté de travailler avec les collectivités locales et régionales sur le développement urbain et territorial », a déclaré le président du CCRE, Stefano Bonaccini.
En quoi consistent les nouveaux agendas ?
rnLa Charte de Leipzig fait des villes durables une grande priorité pour les États membres de l'Union européenne. Alors que le document précédent a inspiré plusieurs des politiques urbaines de l'UE depuis 2007, la charte actualisée identifie trois angles pour aborder le développement urbain durable : la ville juste, la ville verte et la ville productive.
rnEn outre, par le biais de la Charte, les États membres reconnaissent le besoin de ressources et de capacités adéquates et d'un cadre juridique pour pouvoir agir des collectivités territoriales. Un accomplissement majeur pour le CCRE !
rnL'Agenda territorial, document politique stratégique axé sur l’aménagement du territoire en Europe, dans ses régions et ses communautés, fournit un cadre d'action pour la cohésion territoriale dans le but de réduire les disparités territoriales et d'assurer un avenir durable à tous les lieux, quelle que soit leur taille.
rnBien qu'ils couvrent des dimensions différentes, les deux documents sont complémentaires et partagent certains principes tel que l'objectif 11 de développement durable des Nations unies relatif au développement urbain et à la politique de cohésion ou leur support commun concernant la gouvernance en partenariat.
Pourquoi sont-ils si importants ?
rnComme l'a déclaré Ilaria Bugetti, porte-parole du CCRE sur le développement territorial : « Le nouvel Agenda territorial n'aurait pas pu arriver à un meilleur moment, car nous voyons comment la dimension territoriale des grandes crises mondiales devient si évidente ».
rnIl ne fait aucun doute que l'Europe fait face à des défis imminents d'inégalité et de cohésion territoriales dans des domaines tels que la démographie, l'économie et le chômage des jeunes – qui varie de 4 ou 5 % dans certaines régions à plus de 50 % dans d'autres. Au cours des derniers mois, le coronavirus a exacerbé ces inégalités suite à sa propagation rapide et dévastatrice pour les économies locales dépendantes du tourisme dans les villes que dans les zones rurales.
rn« Les mêmes décisions et les mêmes politiques peuvent avoir un impact différent sur différents endroits. Et il est de notre responsabilité de combler ce fossé entre les politiques générales et leurs effets sur des personnes réelles dans des lieux réels, en temps réel », a déclaré le commissaire Ferreira. Toutes les politiques doivent être fondées sur le lieu, en particulier pour la relance post-COVID.
rnEn ce qui concerne les villes, la nécessité de revoir l'Agenda urbain de l'UE, en tant qu'outil de mise en œuvre de la nouvelle Charte de Leipzig est indéniable. Aujourd'hui, environ trois quarts de la population européenne vit dans des zones urbaines et c'est surtout dans les villes que nous sommes confrontés aux défis les plus urgents d'aujourd'hui, tels que le logement, la pollution, les embouteillages ou l'inclusion sociale.
rn« Si nous voulons résoudre ces problèmes, nous devons commencer par les villes », a déclaré la commissaire Ferreira. « Mais les villes ne peuvent pas le faire seules […]. Nous avons besoin des ressources et du travail non seulement des villes, mais aussi des autorités nationales et du niveau européen. Nous devons coordonner nos efforts ».
La relance territoriale de l'Europe
rnL'adoption de l'Agenda territorial et de la Charte de Leipzig est d'autant plus pertinente que les pays de l'UE définissent actuellement leurs plans nationaux de résilience et de relance. « Les États membres ne rédigeront pas de plan de relance sans y associer les villes. Ils ne peuvent pas faire les investissements nécessaires dans les infrastructures, sans impliquer les collectivités locales et régionales », a souligné le président du CCRE, Stefano Bonaccini.
rnDans les prochains mois, le CCRE sensibilisera à la nécessité d'impliquer les villes, communes et régions dans la conception des plans nationaux afin de s'assurer qu'ils répondent réellement aux besoins sur le terrain.
Climate, Sustainable Finance Officer