Étude : comment les villes co-créent une mobilité urbaine plus durableChaque ville est confrontée aux problèmes de la mobilité urbaine : comment assurer que les citoyens puissent se déplacer rapidement et en toute sécurité, sans nuire à l’environnement? C’est pourquoi, à l’occasion de la Journée mondiale sans voiture et de la Semaine européenne de la mobilité, nous publions un nouveau rapport expliquant comment les villes peuvent co-créer des projets de mobilité en partenariat avec d’autres niveaux de gouvernance.
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rnLa mobilité est un domaine dans lequel les politiques d’une ville peuvent affecter et être affectées par d’autres territoires et par d’autres niveaux de gouvernance. Une coopération et une gouvernance multi-niveaux efficaces impliquent que les gouvernements se consultent et réussisent à travailler de concert.
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rnLa coopération doit être à la fois horizontale – les communes voisines travaillant sur un réseau de bus commun par exemple – et verticale – comme lorsqu’une région consulte ses communes et les instances nationales sur une nouvelle ligne ferroviaire. Une telle coopération conduit naturellement à des politiques plus cohérentes qui bénéficient aux citoyens de tous les territoires.
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rnLe rapport étudie 10 cas de projets réussis dans des villes européennes et formule des recommandations pour les villes qui souhaitent entreprendre leurs propres projets de mobilité tout en consultant d’autres gouvernments.
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Des plans de mobilité réussis aux quatre coins de l’Europe
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rnLes études de cas mettent en exergue les facteurs qui ont permis à ces villes de concevoir leurs projets et à coopérer avec les autres niveaux de gouvernement. Ils soulignent notamment la planification ainsi que les questions juridiques et financières. Le rapport explique notamment comment les villes ont élaboré des plans de mobilité urbaine durable (PMUD), un outil stratégique proposé par la Commission européenne. Ce terme à consonance technique fait référence à une pratique très concrète: une approche globale où la consultation des citoyens et des autres gouvernements est primordiale, et qui peut également faciliter l’accès aux fonds européens.
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rnBudapest, par exemple, a complètement remanié son processus de planification en 2013. Plus de 200 organisations, allant des collectivités aux groupes d'intérêt, ont participé à la consultation et aux discussions publiques. La ville a pu toucher des dizaines de millions d'euros provenant de fonds européens et il y a eu un changement significatif dans la culture de planification urbaine en général : des procédures et des plates-formes sont désormais en place pour que les citoyens soient beaucoup plus impliqués.
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rnAutre exemple notable, la ville de Brême a remporté un prix européen récompensant son plan de mobilité urbaine durable en 2014. Les autorités de la ville ont pu coopérer avec des acteurs locaux ainsi que d'autres villes qui rencontraient les mêmes problèmes, élaborant un plan ambitieux pour augmenter l’utilisation du vélo et des transports en commun de 20 %.
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Recommandations : impliquer les citoyens et les autres gouvernements
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rnLe rapport émet également des recommandations aux responsables locaux et urbains pour améliorer l’élaboration des politiques publiques. Par exemple, les gouvernements locaux travaillant sur un projet commun peuvent mettre en place une plateforme pour discuter des problèmes et parvenir à un consensus le plus large possible. Plus généralement, les structures de gouvernance doivent encourager la coopération entre les communes.
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rnLes gouvernements locaux doivent également travailler « verticalement » avec les instances nationales et européennes. Les planificateurs de la mobilité devraient établir un point de contact avec les autorités nationales pour les informer de leur projet et des résultats obtenus. En outre, les villes sont encouragées de rejoindre un réseau européen ou encore un projet européen pertinent afin de renforcer leur capacité de planification et échanger avec d’autres communes.
Informations contextuelles
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rnLe rapport a été rédigé par le CCRE et EUROCITIES dans le cadre de l'Agenda urbain, une initiative de l’Union européenne qui rassemble des décideurs politiques européens, nationaux et urbains. L’Agenda donne la parole aux villes afin qu’elles aient plus d’influence sur l’élaboration des politiques européennes. Il tente également de faciliter l’accès des villes aux financements et partager les connaissances et les meilleures pratiques entre villes.
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rnL'Agenda urbain comprend 14 partenariats traitant de plusieurs thématiques : la mobilité urbaine bien sûr, mais aussi la qualité de l'air ou encore la sécurité dans les espaces publics. Après trois ans de fonctionnement, les institutions européennes et les gouvernements nationaux discutent de l’avenir de ses partenariats, à savoir s’ils doivent être maintenus on remplacés par d’autres initiatives.
Climate, Sustainable Finance Officer