Des maires européens se réunissent à Vienne pour faire progresser le programme urbain de l’UELes maires de 28 capitales européennes appellent à renforcer le programme urbain de l’UE.
rnCet appel a été fait à Vienne lors d'une réunion avec la Commissaire européenne à la politique régionale, Corina Creţu, afin de discuter du renforcement de la dimension urbaine des politiques européennes et de l'importance de la « gouvernance multi-niveaux ». La réunion s’est tenue le 21 avril à l'initiative du maire de Vienne et ancien président du CCRE, Michael Häupl, et avec la participation de notre actuelle présidente, Annemarie Jorritsma, et de notre secrétaire général, Frédéric Vallier.
rnAujourd’hui, les politiques européennes façonnent notre vie quotidienne : environ 60% des décisions prises par les collectivités territoriales sont d’une manière ou d’une autre influencées par la législation de l'UE. En outre, toutes les décisions et actions cruciales pour améliorer le bien-être de nos citoyens sont prises dans les villes : lutter contre les inégalités sociales, stimuler la croissance économique durable ou faire face au changement climatique. Dans ce contexte, l'UE ne peut pas laisser les gouvernements locaux en dehors des prises de décision de l'UE. C’est pourquoi, « la mise en place d'un programme urbain pour l'UE est l'un des principaux défis politiques dans les années à venir », a déclaré la commissaire Creţu lors de son discours.
rnLe CCRE soutient un agenda urbain de l'UE. Tel que déclaré par Mme Jorritsma à Vienne: « Un agenda urbain pour l'UE est souhaitable, mais celui-ci doit respecter les spécificités et la diversité de nos collectivités territoriales. Les initiatives et les fonds ne doivent pas parvenir seulement aux capitales, mais plutôt s’étendre à tous les centres urbains, indépendamment de leur taille. Voici la clé pour assurer la cohésion économique, sociale et territoriale en Europe». Par ailleurs, l'agenda urbain devrait prendre en compte les liens d'interdépendance entre la ville et ses environs.
rnLes participants à l'événement ont signé la déclaration « Une voix forte en Europe » qui rassemble dix propositions pour renforcer la participation des villes dans la législation européenne. La déclaration réclame notamment le droit pour les élus locaux de prendre la parole lors de réunions officielles de l'UE, telles que les auditions du Parlement européen, afin de veiller à ce que les intérêts des villes soient entendus. Comme le dit la déclaration, « étant donné que certaines villes et régions de l'UE ont déjà accordé aux eurodéputés le droit de prendre la parole dans leurs assemblées municipales ou régionales, le règlement intérieur du Parlement européen devrait également accorder le droit de parole aux représentants politiques des villes, ainsi qu’à leurs associations et réseaux ».
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Climate, Sustainable Finance Officer