Interview | Coupes budgétaires : Quelles conséquences pour les collectivités ?Alors que l’avenir de la politique de cohésion fait l’objet de nombreuses discussions, la directrice exécutive Affaires européennes du CCRE, Angelika Poth Mögele, a répondu aux questions de FASI, une plateforme média italienne spécialisée dans les politiques économiques et de financement. La retranscription de l’entretien est disponible à la ligne suivante. Pour voir la vidéo en anglais, c’est ici.
L'UE discute actuellement de potentielles coupes dans la politique de cohésion. Quelles en seraient les conséquences pour les villes et les régions?
rnSi c'est ce scénario qui se concrétise, beaucoup de collectivités ne seront plus en mesure et en capacité de financer des projets de développement régional. Sans cette manne financière européenne, il est peu probable que les États membres compensent les pertes subies par de nouveaux financements nationaux, soit parce qu’ils n’en ont pas les moyens, soit parce que leurs priorités sont autres.
rnIl faut savoir que les fonds structurels et d'investissement apportent une aide précieuse aux régions. Ils contribuent à répondre aux objectifs européens communs, que ce soit en matière de changement climatique, de mobilité, d’infrastructures ou d'accès à Internet. Pour ne donner qu’un exemple, les fonds sociaux permettent d’investir dans la qualification et d’éliminer les disparités sociales.
Comment vous positionnez-vous sur la question des coupes ?
rnNotre position est claire : nous appelons au maintien du budget à son niveau actuel, c’est-à-dire 352 milliards d'euros pour 500 millions d'habitants en Europe. Parce que les gens voient très concrètement que cet argent investi les aident directement à relever les défis auxquels ils sont confrontés, tels que l’emploi pour les jeunes.
rnEnsuite, bien sûr, il revient aux États membres de voir comment compenser la réduction du budget suite au Brexit, le Royaume-Uni étant à ce jour un des contributeurs nets du budget de l'UE.
Quel est votre plan d’attaque ?
rnNous travaillons main dans la main avec nos associations pour faire résonner haut et fort nos messages auprès des membres de la Commission et du Parlement européen.
rnNous avons également adopté une position portant sur l'avenir de la politique de cohésion et sur le Cadre financier pluriannuel.
rnEnfin, nous avons rejoint l'Alliance cohésion qui a été lancée par le Comité des Régions. Le président du CCRE et de la région Émilie-Romagne a également rejoint les rangs des nombreux élus locaux et régionaux qui soutiennent l’Alliance, et par la même occasion, démontrent l’importance de parler d’une seule voix.
Vous venez de le souligner : votre président est italien. Quel est le retour sur investissement de la politique de cohésion en Italie ?
rnRien qu'en Italie, entre 2007 et 2013, la politique de cohésion a généré 60 000 emplois et a permis la création de plus de 3 700 entreprises.
rnLa région Émilie-Romagne, plus particulièrement, a bénéficié de financements en matière d'innovation, ce qui a permis l’émergence de nouvelles entreprises, notamment dans le domaine des nouvelles technologies.
rn rn
rn
Climate, Sustainable Finance Officer