Les citoyens veulent débattre dans les territoires… et nous aussi !Et c’est parti ! Après un retard considérable dû à la pandémie de la COVID, les trois présidents représentant les États, les citoyens et l’exécutif de l'Union Européenne se sont enfin mis d’accord sur la manière d’organiser la Conférence tant attendue sur l'avenir de l'Europe.
rn
rnCet événement doit être l'occasion pour les citoyens de débattre et de partager leurs points de vue sur la manière de façonner notre Union dans les années à venir. En lieu et place d’une discussion se limitant aux cabinets ministériels et aux chancelleries diplomatiques, les dirigeants de l’UE souhaitent un débat véritablement décentralisé et ascendant, où chacun pourra s’exprimer.
rn
rnIl va sans dire qu’un tel exercice n’est pas facile à organiser dans un espace démocratique aussi vaste et hétérogène que l’Union européenne. C’est pourquoi les institutions européennes demandent de l’aide pour « organiser des événements en partenariat avec la société civile et les parties prenantes aux niveaux européen, national, régional et local », notamment avec le soutien des parlements régionaux, du Comité des Régions et des partenaires sociaux.
rn
Les citoyens font confiance aux gouvernements locaux
rn
rnIl ne fait aucun doute que les communes et les régions sont bien placées pour solliciter les citoyens et les faire participer à ce débat important. La démocratie européenne ne se réduit pas aux députés européens, aux parlementaires nationaux et aux États, c’est aussi 1 million d’élus locaux et régionaux. Leur expérience et leur contact quotidien avec les citoyens seront précieux dans ce contexte.
rn
rnIl existe depuis longtemps des données d’enquête indiquant que les citoyens font plus confiance à leur commune ou leur région plutôt qu’aux autres niveaux de gouvernance. Qui plus est, une enquête Eurobaromètre récente a révélé qu’un tiers des Européens souhaitent que les collectivités soient associées à la Conférence, un chiffre pratiquement identique à celui incombant aux parlements nationaux et aux institutions européenne.
rn
rnLa même enquête souligne également la nécessité d’impliquer les citoyens près de chez eux, dans leurs propres territoires. En effet, 92 % des personnes interrogées ont déclaré que les citoyens devraient avoir davantage leur mot à dire sur l’avenir de l'Europe, avec une majorité relative de 44 % indiquant par ailleurs que « participer à des réunions dans leur région » était leur mode de participation préféré. A contrario, parmi les options moins populaires, on trouve les enquêtes, le partage d’idées avec les politiciens ou le déplacement des citoyens à Bruxelles et à Strasbourg.
rn
rnIl y a donc clairement un besoin d’impliquer les citoyens avec une approche proactive et décentralisée. C'est pourquoi le CCRE et ses associations nationales de villes et régions veulent participer à l’organisation de dialogues locaux et régionaux. A cette fin, nous ferons équipe avec des partenaires tels que le Mouvement Européen pour mobiliser les citoyens et les acteurs locaux, y compris les entrepreneurs, la société civile, les organisations de jeunesse, les syndicats, les écoles et les universités.
rn
rnLes institutions européennes et les États membres nous soutiendront-ils pour faire de la Conférence sur le futur de l’Europe « un processus ascendant, un forum accessible aux citoyens des moindres recoins de l'Union, bien au-delà des seules capitales européennes » ? Joignons l'acte à la parole. La balle est dans leur camp !
rn
Climate, Sustainable Finance Officer