Bruxelles, Paris, Lesbos et plus de cent maires exhortent les Etats à tenir leurs promessesLes maires, élus locaux et régionaux de toute l’Europe se rallient derrière l’appel du Conseil des Communes et Régions d’Europe (CCRE) pour exhorter les Etats membres à tenir leurs promesses en matière de politique d’asile et d’intégration.
rnA ce jour, cet appel est soutenu par les maires des villes d’Athènes, de Bucarest, Bruxelles, Lesbos, Munich, Paris, Santander, Vienne, parmi d’autres, ainsi que par les Présidents de 23 associations de collectivités territoriales et plus de 120 élus locaux et régionaux. Cet appel a été renforcé par une pétition en ligne que le CCRE vient de lancer afin d’engager les élus locaux et régionaux, ainsi que de la société en général.
rnCette pétition arrive à point nommé, alors que le Parlement européen vient d’adopter un rapport qui soutient les principales demandes du CCRE : la mise en place d’un financement approprié destiné aux villes, communes et régions, ainsi que d’instauration d’un partenariat solide entre les différents niveaux de gouvernements. Dans cet esprit, le CCRE appelle aux Etats membres et aux institutions européennes à suivre cette même voie dans le domaine de la politique d’asile et de l’intégration.
rnBien que les maires et élus locaux assument avec détermination leur mission d’accueil et d’intégration des réfugiés, le défi majeur de l’intégration sociale ne saurait peut être porté par eux-seuls isolément. Pour maintenir leur engagement et faire face à l’urgence humanitaire, ils ont besoin d’un réel soutien de tous les niveaux de responsabilités politiques, tant des autorités nationales que de l’Union européenne.
rnL’été dernier, les chefs d’État et de gouvernement s’accordaient sur un plan de répartition de 160 000 réfugiés sur deux ans. Un an plus tard, alors qu'une grande majorité des Européens* souhaitent une intervention plus importante de l'Union européenne sur la question migratoire, le bilan* est plus que mitigé. Moins de 3 000 réfugiés ont été relocalisés dans un pays européen. Ces chiffres montrent à eux seuls l’immobilisme de certains de nos dirigeants nationaux. Alors que les sommets européens se succèdent, les élus locaux et régionaux agissent et se mobilisent.
Dans son appel, les CCRE et ses associations membres appellent les Etats membres à s’engager avec les demandes suivantes :
rn rn
- La mise en place de procédures de relocalisation contrôlées et bien gérées, dépassant la mise en œuvre de l’accord atteint en septembre 2015 pour la relocalisation des 160 000 réfugiés présents en Grèce et en Italie, sous la protection du droit international et européen. Ce dispositif de répartition juste, solidaire et permanent des réfugiés dans tous les pays de l’Union, doit se faire directement depuis les principaux centres d’enregistrement et les pays voisins de l'UE, en leur assurant un passage sécurisé.
rn rnrn
- Les villes, les municipalités et les régions doivent être en mesure de concilier la régulation de ces flux migratoires avec la poursuite de l’action publique locale de solidarité. Dans cette perspective, il revient aux institutions européennes et aux États membres de garantir les moyens nécessaires à l’accueil des réfugiés par un financement approprié destiné aux collectivités qui les accueillent.
- Le soutien financier doit aller de pair avec une concertation entre les gouvernements locaux, régionaux et nationaux afin de mieux coordonner l’action et de répartir les réfugiés équitablement et solidairement entre toutes les municipalités, villes et régions au niveau européen.
rnCet appel a été adopté et lancé à l’occasion du Comité directeur du CCRE, le 20 avril à Nicosie. A ce jour, l'appel est soutenu par plus de 120 signataires. La liste complète des signataires est disponible ici.
Climate, Sustainable Finance Officer