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Entretien avec Hala et Molham, réfugiés SyriensLe CCRE a interviewé deux réfugiés syriens, Hala et Molham, pour connaître leurs parcours de la Syrie à l’Europe et les défis auxquels ils doivent faire face.

rnL’entretien vidéo a été diffusé au congrès du CCRE à Nicosie (Chypre), du 20 au 22 avril 2016. L'entretien est disponible sur la chaîne YouTube du CCRE.

Bonjour Hala, bonjour Molham, merci d’avoir accepté l’interview. Pouvez-vous nous parler un peu de vous et votre parcours de la Syrie jusqu’ici ?

Molham : Je suis parti de Turquie, d’un lieu à trois ou quatre heures d’Istanbul, ensuite je suis allé en Grèce, sur une île, puis en Macédoine, en Serbie, en Hongrie et en Autriche.

Hala : Je m’appelle Hala, je viens de Damas. Je suis mariée et mère d’une fille de neuf ans. Je suis ici depuis deux ans et demi.

rnJe suis diplômée en littérature et sciences humaines de l’université de Damas. J’ai travaillé en tant que professeur pendant quinze ans à Alep. Mon mari est avocat et journaliste. J’ai un permis de résidence de cinq ans. Je suis réfugiée politique.

Comment votre ville a-t-elle été affectée par le conflit ?

Molham : Ma ville d’origine est affectée, la guerre y est en cours. Mais quand je vivais à Damas il ne se passait rien. En revanche, ma ville d’origine, oui, elle est affectée.

Parlez-nous de votre parcours de la Syrie à la Belgique. A quels obstacles avez-vous dû faire face, qu’est-ce qui était difficile ?

Hala : Les réfugiés ne sont pas seulement venus en Belgique, mais dans toute l’Europe. C’était une journée très difficile. Nous n’avons pas voyagé par la mer. J’ai dû faire face à de grandes difficultés parce que j’ai une fille. Ma fille avait besoin de beaucoup de choses qui n’étaient pas disponibles. Par exemple, de la nourriture, et elle avait aussi besoins d’aller aux toilettes. Ces choses étaient très dures à trouver.

Comment est-ce que les villes et régions européennes peuvent aider votre ville en Syrie ?

Molham : Je crois que puisqu’ils nous aident ici, ils peuvent nous aider dans nos villes à reconstruire nos écoles, reconstruire nos rues là-bas, les bâtiments. C’est détruit, donc ils peuvent nous aider à reconstruire.

Imaginons que vous êtes un maire. Que feriez-vous pour les réfugiés ?

Molham : Nous avons des réfugiés qui sont travailleurs, des réfugiés qui ont des diplômes, des réfugiés qui ont beaucoup de talents. Alors, nous pouvons les choisir, faire des cercles, nous pouvons peut-être faire des organisations ou des centres de travail pour eux, pour leur donner des opportunités pour qu’ils prennent davantage part à la société, pour les inclure en tant que personnes normales à la société.

Hala, Molham. Merci d’avoir partagé votre expérience avec nous.

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