Skip to main content

La future politique de cohésion doit se baser sur le niveau de “bonheur régional” et la subsidiarité

La future politique doit se baser sur les principes de subsidiarité et de solidarité territoriale. Elle doit également se fonder sur des critères plus larges pour allouer.des fonds. Ce sont deux des principales recommandations de la réponse du Conseil des Communes et Régions d'Europe (CCRE) à la consultation sur la future politique de cohésion.
 
On ne peut plus se limiter à des données purement économiques pour décider quelles régions peuvent bénéficier de quels fonds dans le cadre de la politique de cohésion, déclare Jeremy Smith, le secrétaire général du CCRE. Nombreux sont ceux qui en Europe souhaitent que de nouveaux critères soient établis. Un niveau de "bonheur régional" pourrait être évalué en le mesurant selon des critères tels que la qualité de l'emploi, la décentralisation, la qualité des transports et des facteurs socio-culturels, socio-démographiques et socio-environnementaux.
 
Le CCRE appelle également à une future politique de cohésion basée sur la subsidiarité et sur la solidarité territoriale. Les autorités locales et régionales doivent être mieux impliquées dans la planification, la fourniture et l'évaluation des politiques et instruments de développement régional puisqu'elles jouent un rôle essentiel dans le développement local et régional. Nos municipalités et régions doivent faire face à de nombreux défis (environnementaux, démographiques, énergétiques et structurels); ces défis affectent directement toutes les régions en Europe. C'est pourquoi la politique de cohésion doit continuer à soutenir les collectivités locales et régionales.
 
La dimension rurale et les fonds
Les collectivités locales et régionales en Europe estiment que les fonds dédiés à la politique régionale pour 2007-2013 sont trop réduits, ajoute Jeremy Smith. En effet, les financements de la politique de cohésion devrait faire partie d'un débat plus large sur le futur budget de l'UE, sans quoi cette politique risque de ne pas atteindre ses obejctifs. Tout aussi important pour nos villes et régions est le besoin de prendre en compte l'impact territorial des politiques comunautaires; j'entends par là l'impact combiné de toutes ces politiques (économie, transports, social, environnement…) sur chaque région, chaque province ou municipalitité. Dans le même ordre d'idée, la future politique de cohésion devra se pencher plus sur les liens entre zones urbaines et rurales. Ces zones sont de plus en plus dépendantes l'une de l'autre en termes de transports, d'emploi ou encore d'environnement. En fait, la politique de cohésion devrait viser à renforcer la cohésion entre l'Europe rurale et l'Europe urbaine!
 
Enfin, dans sa réponse à la consultation de la Commission sur la future politique de cohésion, le CCRE réitère sa plus vive opposition à toute forme de "renationalisation" de la politique de cohésion (laisser chaque Etat Membre mener sa propre politique de cohésion à l'échelle nationale plutôt qu'une politique de cohésion à l'échelle européenne).
 
 

rn