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Les associations locales et régionales contre toute « renationalisation » de la politique de cohésion

Sept organisations représentant les autorités locales et régionales en Europe ont adressé une lettre aux députés européens, le 3 octobre 2009, pour.faire part de leurs préoccupations concernant le projet de communication « Réformer le budget, changer l'Europe » élaboré il y a peu par la Commission européenne.
 
« Le projet de communication établit une série de propositions qui, une fois mises en œuvre, pourraient mettre à mal une relance viable et le développement en Europe. Ces propositions ne reflètent pas l'objectif de cohésion territoriale, tel qu'énoncé dans le Traité de Lisbonne », déclarent les associations locales et régionales.

Les sept associations soutiennent les domaines d'action prioritaires identifiés comme fondements du futur budget européen : croissance et emplois durables, énergie et climat, l'Europe comme acteur mondial. En effet, ils répondent à un besoin fondamental d'adaptation de l'Union européenne au monde multipolaire et globalisé. Néanmoins, « il est regrettable que le projet de document ne reflète pas suffisamment les objectifs d'inclusion et de cohésion sociale dans ses propositions. »

Les propositions de mise en œuvre de ces priorités dans les politiques de l'UE soulèvent également de vives inquiétudes. Le projet implique une réorganisation de la politique régionale européenne davantage axée sur les états membres les plus pauvres. Ce qui révèle une tendance à la renationalisation et la réorganisation sectorielle des politiques européennes. Selon les sept associations, « ce serait négliger le principe de cohésion territoriale et ignorer le potentiel avéré des approches intégrées au niveau territorial. »

Alors que la Commission Développement régional du Parlement européen (REGI) se réunit le 3 octobre pour discuter de ce même projet, les sept associations veulent s'assurer que les députés européens aient connaissance de leurs préoccupations, notamment en vue des auditions des nouveaux commissaires.

Les associations recommandent que « ces préoccupations soient examinées au sein des Commissions REGI et BUDGETS préalablement aux auditions ».

 
En particulier, cette lettre vise à proposer deux questions à tous les Commissaires compétents en vue des prochaines auditions :
– Quelle est votre vision de la mise en œuvre des principes de cohésion territoriale et de subsidiarité au niveau local et régional tels qu'introduits dans le Traité de Lisbonne?
– Comment envisagez-vous de les prendre concrètement en compte dans votre champ de compétences au cours de votre mandat?
 
En répondant à ces questions, les futurs Commissaires démontreront clairement de leur volonté de rapprocher le projet européen des citoyens, notamment en renforçant la coopération avec les autorités locales et régionales et avec le Parlement européen.
 
 
Les sept associations sont:
 
Assemblée des Régions d'Europe (ARE) – Michèle SABBAN, Vice-présidente d'Ile de France (FR) ;
Association des Régions Frontalières Européennes (ARFE) – Martin GUILLERMO, Secrétaire Général ;
Conférence des Régions européennes à pouvoir législatif (REGLEG) – Mercedes BRESSO, Président de la région Piémont (IT) ;
Conférence des Régions Périphériques Maritimes d'Europe (CRPM) – Claudio MARTINI, Président de la Toscane (IT) ;
Conseil des Communes et Régions d'Europe (CCRE) – Michael HéUPL, Maire de Vienne (AT) et Président de l'Association des Villes Autrichiennes ;
EUROCITIES – Paul BEVAN, Secrétaire Général ;
Association Européenne des Elus de Montagne (AEM) – Joël GIRAUD, Vice-présidente de l'AEM.

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