14 façons de mettre à jour et d’optimiser la politique de cohésionLa question est sur toutes les lèvres : qu’arrivera-t-il à la politique de cohésion lors de la prochaine révision du budget de l’UE en 2020 ? Le Conseil des Communes et Régions d’Europe offre 14 façons d’améliorer la politique de cohésion pour l’avenir.
rnL’un des aspects les plus importants qui doit changer est l’accès aux fonds : les cinq fonds actuels devraient être groupés au sein d’une seule régulation, ce qui éviterait les lacunes et chevauchements entre eux. Cette simplification faciliterait aussi l’accès même aux fonds pour les collectivités, car beaucoup d’entre elles n’ont pas les capacités pour surmonter toute la bureaucratie d’un système si complexe.
rnUn autre point crucial est de sécuriser un budget pour la politique de cohésion, étant donné qu’il y a des voix qui vont même jusqu’à remettre en question son existence. Non seulement pour respecter les engagements pris vis-à-vis des communes et des régions, mais aussi pour respecter les engagements internationaux. Cela évite d’avoir des objectifs contradictoires, et signifie que le budget de la politique de cohésion doit être aligné avec les accords internationaux signés par l’UE, tel que l’Agenda 2030, les Objectifs de Développement Durable, les Accords de Paris sur le climat ou Habitat III. On ne peut pas s’attendre à ce que les collectivités atteignent des objectifs ambitieux si elles sont dépourvues des ressources nécessaires.
rnPar ailleurs, la politique de cohésion ne devrait pas seulement se concentrer sur les territoires les plus compétitives et innovantes, mais aussi aider les territoires à haut risque et désavantagées à surmonter leurs difficultés, qu’elles soient rurales, urbaines, ou autre. La politique de cohésion devrait lutter contre les inégalités démographiques. Cette « approche territoriale » devrait être une clé de voûte de la politique de cohésion.
rnVoilà 3 des 14 recommandations que nous apportons à l’UE pour l’avenir de la politique de cohésion. Elles ont été adoptées au Comité directeur du CCRE à Chios, en Grèce le 13 juin. A cette occasion, la maire de Salar et porte-parole du CCRE sur la politique de cohésion, Carola Gunnarsson, a déclaré : « L’Europe est testée sur de nombreux fronts. La migration, une croissance faible, Brexit, et la montée continue de partis populistes partout en Europe mets des doutes sur son avenir et sur quelle valeur ajoutée elle apporte aux Européens. Dans un moment d’incertitude, l’engagement pour une politique de cohésion territorialement équilibrée et pertinente localement est plus importante que jamais. »
Parlement européen : sur la bonne voie pour l’avenir de la politique de cohésion
rnLa politique de cohésion est peut-être toujours menacée, mais il y a des bonnes nouvelles : le 13 juin, le Parlement européen a adopté un rapport, « éléments fondamentaux d’une politique de cohésion de l’Union pour l’après-2020 », qui va tout à fait dans le sens des besoins des communes et régions d’Europe.
rnA travers ce rapport, le Parlement européen exprime très explicitement que l’Europe nécessite une politique de cohésion forte et cohérente : il appelle à un principe de partenariat renforcé, une approche intégrée, et une simplification de l’accès aux fonds de l’UE pour les collectivités. Le CCRE continuera à travailler en proche collaboration avec toutes les institutions dans les mois à venir, jusqu’à la proposition de la Commission et au-delà.
A noter également…
rnLa politique de cohésion a des alliés de poids. En effet, une nouvelle alliance est née pour défendre l’avenir de la politique de cohésion le 18 mai. Ses premiers membres sont le Comité européen des régions, le CCRE, et d’autres associations de gouvernements locaux ou régionaux. Rejoignez la discussion et obtenez les dernières informations sur l’alliance sur Twitter, avec les hashtags #CohesionAlliance et #CohesionPolicy.
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Climate, Sustainable Finance Officer