La Commission nous donne raison : la politique de cohésion doit être renforcéeVous le savez déjà. Nous avons l’intime conviction qu'une politique de cohésion forte doit être au coeur de l'avenir de l'Europe. La politique de cohésion a besoin d'une approche plus territoriale : une approche qui ne délaisse aucune ville ni aucune région. Nous ne devrions pas voir la politique de cohésion d'un point de vue sectoriel et fermé, mais plutôt adopter une approche globale, prenant en compte tous les aspects du développement territorial.
rnMais ne vous contentez pas de nous croire sur parole : le 9 octobre la Commission européenne a publié le 7e rapport sur la politique de cohésion, qui nous donne raison sur de nombreux points. Notre chargée de mission sur le sujet, Marlène Siméon, Vous explique ce qu’il en est.
La cohésion, génératrice d’emploi et des compétences
rnLe rapport a aussi démontré que la politique de cohésion a créé un environnement stimulant pour l’emploi et les compétences, et elle a aidé à relancer l’économie quand elle en avait besoin. D’ailleurs, la Commission indique que les compétences devraient être une dis priorités d’investissement pour la politique de cohésion à l’avenir, et nous sommes entièrement d’accord. Réagissant à cela, Marlène a insisté que de meilleures compétences donnent plus de chances aux citoyens de trouver un emploi, et cela aide aussi la croissance. De meilleures compétences aident aussi à réduire la pauvreté, le chômage chez les jeunes et l’exclusion sociale. Avec une politique de cohésion forte, cela devient possible.
La cohésion devrait aider à répondre au défi du dépeuplement
rnPour la première fois, en 2015, il y a eu plus de décès que de naissances dans l’UE. Aussi frappant que puisse paraître ce chiffre pour le continent, nous explique Marlène, toutes les régions ne sont pas égales face à la croissance de la population. Certaines connaissent même un dépeuplement, réel défi pour les régions qui le subissent. Mais il y a de l’espoir : avec une politique de cohésion forte, ces régions peuvent trouver des solutions innovantes et développer les services et structures nécessaires pour l’emploi, attirant de ce fait plus d'investissements et d'habitants. Nous sommes convaincus que cette approche réduirait les disparités territoriales.
Les règles d'investissement doivent être plus flexibles
rnCertaines personnes prétendent que les municipalités et les régions devraient davantage investir. Mais comment sont-elles sensées faire cela quand les règles fiscales de l'UE les en empêchent ? Quand les collectivités empruntent, leurs investissements entrent dans le calcul de la dette, et donc elles n’ont pas le droit d’investir. Si nous voulons favoriser la croissance, le co-financement des fonds structurels ne devrait pas entrer dans le calcul de la dette, étant donné qu'il est dédié à des investissements productifs.
Cap sur l’avenir
Autre bonne nouvelle, indique Marlène : le rapport souligne le besoin d’un règlement unique pour tous les fonds structurels et les fonds d'investissement, afin d’assurer des investissements plus cohérents et simplifiés. Le CCRE et ses associations ont toujours soutenu cela. C’est cette voie que la politique de cohésion devrait suivre à l’avenir.
Reconnecter avec la réalité territoriale
En ce moment, les priorités de la politique de cohésion sont souvent déconnectées de la réalité des besoins des villes et des municipalités. Les priorités devraient être clairement identifiées selon les besoins spécifiques locaux. Par exemple, une municipalité aurait peut-être besoin de fonds pour promouvoir l’inclusion sociale à travers le sport et la culture, et pas seulement pour l’innovation technologique.
rnPar ailleurs, pour augmenter l'impact des fonds et de l'argent utilisé, l'UE devrait davantage mettre l'accent sur le renforcement des capacités de toutes les municipalités et régions (et non seulement les autorités de gestion).
rnEnfin, si vous vivez dans une commune ou une région européenne, vous êtes directement affectés par la politique de cohésion. Pour le CCRE, les débats sur l’avenir de la politique de cohésion doivent avoir lieu au-delà des couloirs des institutions européennes. Ces débats doivent avoir lieu dans les territoires, car c’est d’elles dont il s’agit. Nous sommes donc fiers de lancer les dialogues locaux : un cycle de 60 débats sur la politique de cohésion, qui se tiendront dans différentes régions européennes à travers huit Etats membres.
Pourquoi parler d’après 2020 ?
rnLes montants que l’UE dépense dans différents champs sont déterminées dans le cadre du Cadre de Financement Pluriannuel (CFP), qui couvre une période de sept ans. La prochaine période du CFP (le plan de dépenses de l’UE) commencera en 2021. C’est une très grande étape, et nous voulons nous assurer qu’elle compte une politique de cohésion forte, pour toutes nos communes et nos régions.
Climate, Sustainable Finance Officer