Président Bonaccini sur comment remettre l’Europe sur piedDans le cadre de la Semaine européenne des régions et des villes (EWRC), le président du CCRE et de d’Emilie Romagna, Stefano Bonaccini, a signé une tribune diffusée dans le media européen Regional Review. Dans cette tribune, le président Bonaccini présente les idées du CCRE pour revitaliser l’Europe avec ses villes et ses régions en tant qu’agents du changement.
rnIl suffit de jeter un coup d’œil sur cette dernière décennie pour voir que l’Europe a été mise à l’épreuve sur plusieurs fronts : la croissance économique, le chômage ou même le populisme. Cependant, chaque crise apporte une nouvelle énergie. Je suis convaincu que l’avenir de l’Europe sera positif, étant donné que la situation commence à s’améliorer.
rnBien sûr, il n’y a pas de recette magique pour résoudre le problème. Il n’est pas non plus possible de prédire avec certitude à quoi ressemblera l’Europe sur le long terme. Mais une chose est claire : l’Europe ne peut plus travailler à travers le seul prisme des Etats-nations.
rnLes citoyens vivent l’Europe dans leurs villes et leurs régions, et c’est là que nous pouvons regagner leur confiance. C’est pourquoi, en tant que président de région et président du Conseil des Communes et Régions d’Europe (CCRE), je considère que toute discussion sur l’avenir de l’Europe doit être fondée sur l’autonomie locale et la subsidiarité. Par ailleurs, la future structure de gouvernance de l’UE doit assurer que les communes et régions contribuent à l’élaboration des politiques.
rnAfin de remettre l’Europe sur pied, le CCRE a développé cinq propositions pour nous aider à avancer. Maintenant, je souhaite préciser que lorsque nous parlons de l’avenir de l’Europe, nous voyons au-delà de l’UE, et parlons du continent tout entier.
rnLa première priorité devrait être d’assurer que l’Europe se rapproche de ses citoyens. Selon la dernière enquête Eurobaromètre, seul un citoyen sur deux a confiance en l’UE. En travaillant avec les collectivités territoriales, nous pourrions renforcer cette confiance.
rnDe plus, nous chérissons la diversité de l’Europe. L’ouverture des frontières et la libre circulation des personnes et des marchandises représentent l’essence de cette diversité et renforcent l’unité à travers le continent. Voilà pourquoi des programmes d’échange, tels que « L’Europe pour les citoyens » ou « Erasmus+ » doivent être maintenus et élargis.
rnNous appelons aussi à une Europe inclusive, innovante et durable. Il est crucial d’intégrer une approche plus sociale à toutes les politiques européennes quand il s’agit de problèmes tels que le chômage des jeunes, l’inégalité femmes-hommes, le changement climatique ou l’intégration des réfugiés. Cependant, ces politiques doivent être mises en œuvre avec un certain degré de flexibilité, pour permettre aux municipalités et régions de toutes tailles de répondre à la réalité sur le terrain.
rnCes questions et bien d'autres seront abordées lors de la conférence du CCRE sur l'égalité, la diversité et l'inclusion à Bilbao, en juin 2018. Ce sera l'occasion de découvrir comment les communes et régions d'Europe peuvent mobiliser la riche diversité de nos sociétés, et transformer ce dynamisme en une gouvernance ancrée dans le respect de tous.
rnAfin que l’Europe soit plus efficace, les réglementations de l’UE ne doivent pas être trop détaillées. Elles devraient mieux prendre en compte les différences sur le terrain, et permettre aux municipalités et régions d’être plus flexibles dans leur quête d’objectifs communs.
rnEnfin, le rôle que joue l’Europe dans le monde est vital pour son avenir. Tout comme l’effet papillon, un événement quelque part d’autre sur la planète peut avoir un impact immense sur ce qui se passe ici. C’est pourquoi les villes et les régions doivent pouvoir se prononcer sur la mise en œuvre d’objectifs mondiaux, comme les Objectifs de Développement Durable de l’ONU.
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Climate, Sustainable Finance Officer