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Conclusions de “Bordeaux 2010: Prenons le temps de la réflexion” du CCRE (28-29 octobre 2010)

« Bordeaux 2010 : Prenons le temps de la réflexion », un événement organisé par le Conseil des Communes et Régions d'Europe (CCRE), a réuni à Bordeaux, les 28 et 29 octobre 2010 plusieurs élus locaux et régionaux,.les présidents d'associations nationales de gouvernements locaux et régionaux, des députés européens et d'autres représentants des institutions européennes.
 
L'événement a été organisé en coopération avec la section française du CCRE, l'AFCCRE, à l'invitation de la Ville de Bordeaux et de la Région Aquitaine.
Parmi les principales questions à l'ordre du jour figuraient le rôle des autorités locales et régionales dans la nouvelle gouvernance européenne et les solutions qu'elles peuvent apporter aux défis européens et mondiaux. Il a également été question de la manière dont les gouvernements sub-nationaux peuvent efficacement faire face à la crise actuelle tout en adaptant leur travail et en soutenant leurs membres.
Ces discussions permettront notamment d'alimenter la propre réflexion du CCRE sur son avenir en tant qu'organisation représentative des autorités locales et régionales en Europe. Dans ce cadre, Anders Knape, Premier vice-président du CCRE et Président de SALAR et Wolfgang Schuster, Vice-président du CCRE et Maire de la Ville de Stuttgart, ont notamment présenter leur vision pour le futur du CCRE.
« Parce que nous sommes des élus locaux et régionaux de proximité, nous avons le devoir d'aller à la rencontre des citoyens, de leur redire combien l'Europe est nécessaire et qu'elle se doit de trouver en son sein l'énergie pour préserver un modèle de société alliant le progrès, la solidarité et l'efficacité démocratique. En effet, notre implication au contact direct des citoyens s'avère essentielle pour préserver les valeurs sur lesquelles le CCRE s'est construit. » – Louis le Pensec, Président de la section française du CCRE, ancien ministre français, Vice-président du CCRE.
Le monde et l'Europe en crise – Réflexions sur l'avenir de l'Europe
 
« L'Europe est au bord de la catastrophe. Nous avons échoué à consolider notre union économique. Cependant, le Traité de Lisbonne offre des possibilités de renforcer la solidarité d'un point de vue économique et nous devons parvenir à une décision politique qui exprime cette solidarité. En effet, avec l'aide du traité de Lisbonne, nous devons réaffirmer notre identité ainsi que celle de notre modèle social. » – Enrique Barón Crespo, ancien Président du Parlement européen, Président de la Fondation européenne pour la Société de l'Information.
 
Quand l'espoir se nourrit d'expériences locales
 
« La réalité européenne n'est pas souvent équivalente à la réalité locale ou sociale. Il faut maintenant veiller au développement d'une société plus juste afin d'améliorer les conditions de vie des citoyens, en étant conscient du peu de ressources et des besoins énormes qui se présentent. » – Alfonso Querejeta, Secrétaire général et Directeur général des Affaires juridiques, Banque Européenne d'Investissement.
 
« L'Europe se trouve à un carrefour. La crise actuelle et le vaste et profond ensemble de changements sociaux en cours provoquent des sentiments d'insécurité dans nos sociétés. Pour faire face aux défis du présent, il sera nécessaire de modifier la façon dont nous vivons, nous consommons et nous produisons. Un nouveau modèle de développement passera par un nouveau modèle de relation entre l'Etat et les citoyens – ce qui passe non seulement par une restitution du pouvoir central au pouvoir local, mais également de ce dernier aux personnes et aux communautés. » – António Costa, Maire de Lisbonne.
 
« Aujourd'hui, nous avons plus qu'avant besoin de la construction européenne car l'Europe n'est plus au centre du monde. L'Europe a besoin d'un nouveau souffle, la proximité avec les citoyens allant jouer un rôle vital dans cette reconstruction. Mon vœu est que toutes les régions soient prises en compte dans les politiques européennes car les inégalités perdurent. J'espère également que la nouvelle gouvernance européenne impliquera davantage les collectivités territoriales. » – Alain Juppé, Maire de Bordeaux, Ancien Premier Ministre de la République française.
 
Construire un cadre pour la gouvernance à multi-niveaux
 
« Concentrer nos efforts sur la stratégie Europe 2020 n'est pas simplement une question de cohérence dans l'action de l'UE; cela revient également à adopter une approche économique pertinente. En vue du débat imminent sur le budget européen, nous devons nous assurer que les dépenses soient plus efficaces, que la valeur-ajoutée européenne soit renforcée, et que la mise en œuvre soit simplifiée. La taille du budget de la politique de cohésion dépendra, in fine, de notre capacité collective à convaincre les gouvernements nationaux et les critiques que cette politique est toujours en phase avec les défis actuels. » – Johannes Hahn, Commissaire européen en charge de la Politique régionale.
 
« Les collectivités territoriales ne devraient pas demander ce que la Commission européenne peut faire pour elles mais plutôt ce qu'elles peuvent faire pour que la Commission puisse les aider. Aujourd'hui, les Etats membres souhaitent diminuer les budgets de la PAC et de la politique de cohésion, qui concernent et affectent directement les niveaux locaux et régionaux. Les gouvernements locaux et régionaux devraient produire une déclaration invitant à ne pas réduire le budget de ces deux politiques. Le problème c'est que pour faire des économies, il faut couper la où ça fait mal. Les Etats membres réduisent leurs dépenses et il est temps pour l'Union d'en faire autant, mais dans d'autres domaines, qui seront considérés comme positifs aux yeux de l'opinion publique. Il est temps que la Commission indique qu'elle fait des efforts. » – Patrizio Fiorilli, Porte-parole, Cabinet on Financial Programming and Budget.
 
« Aujourd'hui nous avons 27 Etats membres qui -want their money back' mais l'UE est mal partie si on continue comme ça. Le Parlement européen veut poser de manière urgente la question des ressources propres de l'UE, le budget n'étant pas à la hauteur des besoins. » – Françoise Castex, Députée européenne, membre de la Commission du Commerce international du Parlement européen.
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« L'Europe ne peut pas être qu'un producteur de normes. Il faut aller au-delà du simple prélèvement sur la TVA pour se tourner vers un réel impôt européen. Les régions françaises sont d'ailleurs prêtes à coopérer et partager leurs expériences. » – Alain Rousset, Président du Conseil Régional d'Aquitaine, Président de l'Association des Régions de France.
 
 
Les photos de l'événement sont disponibles ici.

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