Les 5 messages des gouvernements locaux que nous allons porter à MarrakechLa Conférence de Paris sur le climat (COP21) était une COP de négociation qui a abouti à un accord sur le climat universel : la réduction de 40% des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030. Le cap est désormais mis sur Marrakech et la COP22… une nouvelle étape en vue d’atteindre les objectifs fixés à Paris. On parle ici de la COP de l'action, de la mise en œuvre.
rnLe CCRE sera présent tout au long de la conférence et particulièrement lors du Sommet des élus locaux et régionaux pour le climat, le 14 novembre. Nous serons représentés par la conseillère municipale de Runnymede, Linda Gillham. Sous le thème « Financer la mutation durable des territoires », le sommet rassemblera des centaines de maires du monde entier pour discuter des différentes manières de canaliser les flux financiers vers les villes et les régions.
rnVoici, en substance, les 5 messages des gouvernements locaux et régionaux que nous allons porter à Marrakech :
1. Les villes et régions ont besoin d’un siège formel à la table des négociations de la COP et du processus élargi
rn80% des émissions de gaz à effet de serre en Europe viennent des villes. A ce titre, les gouvernements locaux et régionaux et leurs associations représentatives devraient avoir un siège à la table des négociations en rejoignant formellement la délégation de l’UE lors des sommets de la COP, renforçant également le travail avec le Comité des Régions.
2. La COP22 doit être en cohérence avec les autres agendas de développement durable internationaux
rnPour que la mise en œuvre des accords de Paris soit un succès, ils ne peuvent pas entrer en contradiction avec d’autres agendas internationaux portant sur le développement durable. Cela signifie que les Objectifs de développement durable de l’ONU (qui encouragent l’action des villes sur l’atténuation du changement climatique et le développement urbain durable) et le Nouvel Agenda Urbain (qui établit les lignes directrices pour le développement urbain durable) doivent absolument être pris en compte.
3. Les villes et régions ont besoin de ressources financières appropriées pour lutter contre le changement climatique
rnLes villes et régions ne pourront connaître la réussite dans leur lutte contre le changement climatique que si elles reçoivent suffisamment de ressources durables. Les Fonds structurels et d’investissements européens sont essentiels et demeurent l’outil européen principal pour soutenir la mise en œuvre de projets locaux dans le champ de l’atténuation et l’adaptation au changement climatique. L’accès au Fonds vert pour le climat ou le Fonds pour l’environnement mondial devraient uniquement être facilité dans les cas où des efforts et des actions sont déjà en place et ont prouvé leur efficacité.
4. Les actions locales pour le climat doivent être intégrées dans les politiques européennes et nationales
rnIl faut que les institutions européennes et les gouvernements nationaux prennent les gouvernements locaux en compte au début du processus de décision, en les reconnaissant en tant qu’institutions publiques avec une personnalité légale. Des initiatives comme l’Agenda urbain pour l’UE devraient faciliter le travail en partenariat avec les villes et les régions. Cela améliorerait toute législation de façon considérable, et par conséquent, le climat.
5. Les partenariats et la coopération de ville à ville ont besoin de plus de soutien
rnL’UE devrait intensifier son soutien à la coopération et l’échange de bonnes pratiques parmi les réseaux de villes et de régions. Au-delà de bénéficier toutes les parties prenantes d’un point de vue climatique, cela aide aussi à créer des liens solides entre les citoyens et les dirigeants locaux partout dans le monde.
Climate, Sustainable Finance Officer