La coopération décentralisée: un moteur pour le développement local
Quelques 150 représentants élus locaux et régionaux d'Europe et du monde ainsi que des représentants des institutions européennes se sont réunis à l'invitation de la ville de Lyon pour débattre de l'évaluation de l'efficacité de la coopération au développement.
Le secrétaire général du Conseil des Communes et Régions d'Europe (CCRE), Jeremy Smith, a rappelé que les autorités locales et régionales doivent avoir conscience de l'importance des discussions sur l'efficacité de l'aide et devraient jouer un rôle positif dans ce débat en préparation de la prochaine conférence internationale qui se tiendra à Séoul en 2011.
Le représentant de la DG Développement de la Commission européenne, Olivier Luyckx, a souligné l'urgence de mettre en œuvre le programme d'Accra qui vise à réaliser les objectifs exposés dans la Déclaration de Paris de 2005. Il a également présenté trois instruments qui seront bientôt disponibles pour favoriser l'échange d'informations avant tout engagement dans des projets de développement : les Assises annuelles de la coopération décentralisée, le portail d'information et la bourse d'échanges en ligne.
La secrétaire générale de Cités et Gouvernements Locaux Unis (CGLU), Elisabeth Gateau, a, quant à elle, fait part de son inquiétude au sujet de certains des principes énoncés dans la Déclaration de Paris, notamment le principe d'alignement qui peut signifier une recentralisation des politiques de développement dans des pays où la décentralisation est encore très jeune.
Le maire-adjoint de Paris et ancien membre du Parlement européen, Pierre Schapira, s'est félicité du dialogue noué par la Plateforme avec la Commission européenne et les ONG tout en soulignant la nécessité de poursuivre le travail engagé.
Un nouvel appel à propositions sera ouvert aux collectivités territoriales du mois de novembre 2009 à début avril 2010, a annoncé le représentant d'Europaid, Denis Pourchet. L'enveloppe financière prévue s'élève à 24 millions d'euros.
Les participants ont appelé à une reconnaissance accrue des pouvoirs locaux par les institutions européennes et internationales pour être partie prenante dès l'élaboration des stratégies de développement à ces deux niveaux. Ils ont également appelé à une simplification des procédures dans les programmes européens de développement et au développement d'espaces de formation aux procédures européennes dans les pays du Sud, ce que la Plateforme étudie actuellement avec la Commission européenne.
Parmi les autres participants figuraient de nombreux représentants du sud dont les maires de Bamako (Mali), Porto Novo et Abomey (Benin), Bujumbura (Burundi), Antsirabé (Madagascar), Bobo Dioulasso (Burkina Faso).
La Commission européenne cofinance ses activités depuis 2009.
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Climate, Sustainable Finance Officer